lundi 28 décembre 2009

Épilogue

La liberté de presse ou d'expression, le droit à l'information et tous ces droits pourraient être invoqués que rien n'y ferait. Après tout près de 200 publications, 30 mois de gestation, je ne sais combien de mots et plus de 12000 visiteurs au compteur – j'ai de très gros doutes à propos de cette dernière donnée. Il est temps de tourner la page. David contre Goliath l'avait bien prédit. Si j'avais 20 ans de moins…

Y aurait-il d'autres clichés que je pourrais utiliser? Probablement. Je ne le ferai pas. Sur la pierre tombale de La déroute, on pourra écrire joyeusement : Malgré sa joie de vivre, la grippe aura eu raison de ses écrits.

Après avoir voyagé jusqu'au sud-ouest des États (Californie), en passant par le sud-est (Floride), un peu plus au centre mais pas trop (Nevada), en remontant tranquillement par la Nouvelle-Angleterre (Massachussetts), on s'est aussi promené dans de bien drôles d'endroits ici chez nous au Québec. L'Abitibi, le Témiscamingue, l'Outaouais, les Laurentides, la Lanaudière, la Mauricie, le Saguenay et son beau lac, le Charlevoix, pas le métro, la Côte-Nord, de la très basse à la très haute, les Iles, un peu de la Gaspésie, la Matapédia, la Beauce, la Chaudières-Appalaches, la région de la Capitale, les Bois-francs, l'Estrie, la Montérégie, l'ile de Montréal, la Baie James et le Grand-Nord. Le compteur en a fait des tours!

J'avais déjà pourtant avisé certaines de mes consoeurs blogueuses qu'un blog c'était public.

Il est donc temps pour moi et la Déroute de quitter vers un autre monde. On va surement se revoir ou s'en reparler sous d'autres ondes. On change de trail. Un virage.

Ce fut un plaisir de décrire mes déplacements et plus récemment mon siège et vous pouvez toujours m'écrire à aballeux@gmail.com , qui sait ce qui pourrait se produire?

Alain

mardi 10 novembre 2009

Dilemme

Encore. Quand j'ai des cas de conscience dans ce genre, ça me fait un peu de bien de l'écrire. J'ai parfois même des réponses sensées à mes questions tordues. Pas toujours. Mais comme ça libère comme ils disent dans la pub, autant utiliser ce remède à profusion. Un remède c'est un peu comme un vaccin. Pas tout à fait, ok! Les deux sont là pour aider. Le remède est supposé guérir et le vaccin devrait prévenir. N'y a-t-il pas un adage qui dit : « Vaut mieux prévenir que guérir »?


Vous aviez deviné, hein? La fameuse grippe du code postal, mieux connue sous le vocable de A (H1N1) commence à me fatiguer un peu. Qui croire? Au début, avant les folies de files d'attentes interminables, j'étais assez convaincu que la petite famille Balleux irait tranquillement se faire vacciner et que tout irait bien un peu comme dans une histoire de Disney. Dans les histoires de Disney toutefois, il y a toujours des problèmes qui arrivent en cours de route avant la fin heureuse de l'histoire. Genre, une centaine de petits dalmatiens qui se font voler, tout à fait par hasard, par une dame pas très gentille et même vraiment méchante selon les dires d'une experte en la matière d'environ 6 ans.


Depuis que j'ai commencé à écrire cet article, j'ai eu droit à un appel de Chantal jeudi matin qui m'annonçait que Marilou était restée à la maison avec elle parce qu'elle commençait une fièvre. N'est-ce pas un des symptômes? Ne nous affolons surtout pas, nous rappelait constamment un des super héros dont j'ai oublié le nom. Facile à dire. Où est-il ce fameux super héros que je lui parle dans le blanc des yeux? J'ai même pas le temps de m'interroger sur un point qu'un autre se pointe à l'horizon. Dans le fond, peut-être que je n'aurai même pas besoin de me taper les files d'attentes pour avoir le vaccin. Tout d'un coup qu'on la pognerait avant! On serait, comme qui dirais, immunisés! Je ne sais pas.


Bling! Crack! Kaput! Zip! Brisé!


DIng dong dong – Interruption de service sur les lignes orange, verte, bleue et jaune pour une durée indéterminée, d'autres messages suivront.


Papa était très inquiet de la situation. Une situation qu'on ne peut comprendre parce que plutôt nouvelle.


L'idée de ce blog à l'origine était surtout de me plaindre un peu. Pas trop quand même! Mon dilemme est né quand mon employeur a fait un beau plaidoyer pour nous inciter nous, les employés, à aller se faire vacciner. Où et quand, on ne le savait toujours pas, mais bon, il a dit : « Allez-y donc que je remplisse mon devoir de citoyen corporatif responsable en me vantant que je l'ai dit à mon monde de faire attention pour ne pas contaminer les autres ». Bon, ce n'était probablement pas le sens du message mais de mon œil à moi, c'est ce à quoi ça ressemblait. Tout est une question de point de vue, j'imagine. D'un autre côté, je me dis aussi que son dévouement ne va pas trop loin puisque dans le même souffle, il affirme que la façon dont on se fera vacciner ne le regarde pas vraiment et qu'on doit se débrouiller pour y arriver. En plus, je crois que je n'ai pas vraiment le choix puisque si je la pogne, je devrai m'absenter pour au moins sept à dix jours, toujours pour ne pas infecter les autres. Sans paie toutefois étant donné ma situation contractuelle.


J'en étais là dans mes pensées vendredi après-midi. En plus, difficile de bloguer avec une six ans qui a besoin d'un peu d'attention, en fait un peu plus que d'habitude à cause de la fièvre qui la titille. Probablement.


DIng dong dong – REPRISE GRADUELLE de service sur les lignes orange, verte, bleue et jaune, d'autres messages suivront.


Depuis ce temps, Marilou a refilé le tout à papa, qui ne semble pas récupérer aussi vite que sa fillette.


Samedi donc, en parfait citoyen, nous avons donc été faire quelques emplettes, Marilou et moi, confinés dans l'auto pour ne pas propager la bibitte tandis que « Nurse » Chantal s'appropriait le nécessaire au siège qui risquait de s'ensuive. L'opération stérilisation de la vie prenait aussi officiellement son envol chez nous. Marilou commençait déjà à rebondir dans le véhicule moteur pendant que papa s'éteignait peu à peu. Et Chantal elle? Elle courait. On est revenus à la maison et papa est allé s'étendre. Pas le choix. De plus, la position couchée me rapprochait dans ma tête de celle où je séjournerais dans pas grand temps. Le petit dodo m'a presque fait du bien, mais pas tout à fait. La fièvre a complètement disparue pour Marilou mais il fallait passer le « 4 heures » de l'après-midi pour voir si ce n'était qu'une passade, autrement dit dans le monde du sport, un feu de paille. Non mais quelle allusion la fièvre avec le feu. Fallait y penser. Je pense que ça n'éclaire toujours pas fort dans mon cas.


Dimanche matin, j'étais presque en forme. Et comme la température était tout simplement splendide, on s'est dit qu'une ballade à l'extérieur ne pourrait faire de tort à personne. Le parc sur le bord de l'eau ferait probablement l'affaire. On s'y est donc rendus à notre grand plaisir. Sauf qu'après une petite demi-heure de marche, le père était déjà un peu fatigué. Comme on ne l'avait pas vraiment prévu de cette façon, nous avions une bonne demi-heure à faire pour revenir au véhicule si confortable à mes yeux et mon arrière-train. Une bien belle promenade que je n'ai malheureusement pas pu apprécier à sa juste valeur. Retour au dodo pour le papa. Encore. Marilou n'a jamais recommencé sa fièvre. Bravo Marilou, tu as survécu à la A(H1N1) sans trop de dommages.


L'épreuve du week-end a aussi ramené à notre mémoire un vieux film de 1993 dont le résumé dit à peu près ceci :


1996. Le sergent John Spartan (Sylvester Stallone), as de la Police, est sur le point d'attraper le psychopathe Simon Phoenix (Wesley Snipes), mais se retrouve inculpé d'homicide involontaire par imprudence. La peine pour les deux hommes est l'hibernation.
2032. Simon Phoenix parvient à se réveiller et à échapper au système de surveillance. Mais la société a complètement isolé toute source de trouble et ne sait pas comment réagir à ce criminel d'un autre temps. Seul solution : trouver un agent de police qui vient de la même époque, le sergent John Spartan...


Dans ce chef-d'œuvre cinématographique, on y retrouve donc une société du futur où tout le monde est heureux où il n'y a aucun combat ou violence, aucun échange de fluides comme ils disent et sans problèmes comme le cholestérol ou le diabète parce que toutes les sources de ces problèmes comme le sucre ou le sel ont carrément été éliminés. Presque éliminés puisqu'une société parallèle vit sous terre avec tout ce fléau… Bref, je pourrais passer des heures à vous le raconter mais aller plutôt le louer et ainsi encourager votre économie locale, c'est vraiment un bon film comme je les aime et comme il ne s'en fait plus. Dans ce film donc, tout y est stérilisé. En voyant le gallon de Purell en fin de semaine, en voyant ma fille qui me montrait sans arrêt à tousser dans mon coude parce que cette méthode ne fait vraiment pas partie des us et coutumes de ma génération et un merci en passant à sa gardienne de l'époque, Ginette, qui le lui a montré, en nous voyant nous laver les mains à tout minute, j'ai eu deux pensée. La première étant qu'on y est presque à ce stade de notre évolution et la seconde étant que le créateur de ce film ou livre s'il en est un, était vraiment visionnaire.


Hier, lundi, au réveil j'avais encore cet impression qui dit : « Cou donc, est-ce un dix roues qui m'est passé sur le corps encore ?» J'ai gardé Marilou avec moi à la maison puisqu'elle avait une pédagogique de toute façon. Ça y est, Marilou m'ayant vu ronfler « live » peut l'affirmer haut et fort. En revenant d'aller reconduire Chantal au Métro, parce la chanceuse, pouvait retourner au travail, je me suis évaché sur la causeuse pendant que Marilou me racontait toutes sortes de choses dont je n'ai plus aucun souvenir puisque je me suis endormi devant elle et la « nurse » en elle a tout de suite pris la relève de docteur maman qui s'était absenté pour le travail. Elle n'a pas tenté de me réveiller. Elle a essayé de m'abriller avec comme couverture sa petite robe de chambre. Cute comme tout. Sauf que si vous aviez vu l'état du salon après ma sieste. Elle avait fait du bricolage pendant qu'elle me surveillait qu'elle a dit. Dans l'après-midi, j'ai fait une autre sieste, mon sport préféré du week-end et nous avons tenté en équipe de fabriquer un souper. Opération réussie! Mais j'étais brulé après.


Aujourd'hui, je me sens bien. Je serais prêt à retourner au boulot dès demain. Des opinions contradictoires se sont toutefois fait entendre qui me font réfléchir un peu. Ma blonde, « nurse » Chantal me dit de passer ma journée au complet avant de décider et qu'une journée de plus ne me ferait probablement pas de tort. Je suis un peu marabout dernièrement. Un appel d'une collègue qui s'informe pour la gang à savoir comment je vais et qui, en arrière-plan me fait poindre l'idée qu'il y a peut-être des craintes en ce qui a trait à mon retour. Probablement que si j'étais resté au bureau et qu'un membre de l'équipe avait eu la grippe en octobre 2009, je serais le premier à lui conseiller de se reposer, de prendre soin de lui, pendant que dans mon Ford intérieur, je me dirais, prends donc six mois au moins mon champion comme ça, tu ne nous la ramèneras pas. Mais ce ne sont là que de vagues pensées d'un bonhomme qui ne file actuellement que pour aller faire une autre sieste. Peut-être juste un peu de projection ou simplement l'effet de la drogue qui commence à agir sur autre chose que la grippe comme tel.


Comme résumé de ma fin de semaine, je me suis inspiré d'une publicité d'Expedia.ca à propos de Vegas. Pour l'apprécier, c'est utile de l'avoir vu mais il faut aussi la lire très très rapidement comme la fille à la tivi le fait.


  • Pis, qu'est-ce que t'as fait de beau en fin de semaine?
  • Ben, je suis allé sur pandemie.qc.ca, j'ai lu un peu, je l'ai pogné, je me suis fait soigné par ma blonde, je me suis lavé les mains, j'ai toussé dans mon coude, je me suis relavé les mains, j'ai dormi, j'ai évité les contacts avec les autres, j'ai bu beaucoup de liquide, j'ai ingurgité du Bio K et du Danactive, je me suis lavé les mains, j'ai toussé dans mon coude, je me suis relavé les mains, j'ai dormi, j'ai évité les contacts avec les autres, j'ai bu beaucoup de liquide, j'ai ingurgité du Bio K et du Danactive, je me suis lavé les mains, j'ai toussé dans mon coude jusqu'à m'en faire une tendinite, je me suis relavé les mains, j'ai dormi, j'ai évité les contacts avec les autres, j'ai bu beaucoup de liquide, j'ai ingurgité du Bio K et du Danactive, et la bibitte est partie.
  • Wow, toute une fin de semaine!
  • Mets-en mon Armand!


Pour terminer ce récit, une question et un clin d'œil.La question sera où sont donc disponibles les autocollants avec comme inscription : « J'ai vaincu la H1N1 sans les services de soins de santé »? Si on peut voir des véhicules avec un autocollant du genre : « This car climbed Mount Washington » ou « Les fusions municipales, je m'en souviendrai », je ne vois pas pourquoi on se priverait de produire ces nouvelles vignettes.


Le clin d'œil pour sa part : Quand les statistiques post-grippe sortiront aux nouvelles, je me demande dans quelles catégories je vais être classé? Peut-être serons-nous quelques-uns qui n'auront pas eu la chance d'être en prison ou d'évoluer au sein d'une équipe professionnelle de hockey de l'ouest canadien et d'avoir pu bénéficier en priorité de ce vaccin si précieux avant les autres et ainsi s'être immunisé de façon tout à fait naturelle mais combien laborieuse contre ce vilain virus qui nous provient des airs.

mercredi 4 novembre 2009

Un nouveau sport

Y a de la grosse disco qui fait boum-boum dans mes oreilles. Un peu étourdissant. Je dirais bien que ça me rappelle mes bonnes années lorsque je portais une belle chemise avec de très belles grandes pointes de collet et toute ouverte pour montrer mon beau poitrail avec pas de poil pentoute mais comme ce n’est pas arrivé – en tout cas, je n’en ai pas de souvenir – je devrai me contenter de mentionner que ça ne fait que boum-boum dans mes oreilles.

D’habitude, le fond musical est plutôt du type « ascenseur » qui monte et qui descend comme un vrai ascenseur plutôt que comme une taxe qui n’est jamais revenue au sol. Mais ça c’est un autre débat. Jacques n’étant plus présent sur la place publique – moins présent devrais-je dire – on ne lui remettra pas celle-là en pleine face de peur qu’il ne resurgisse en foutant un nouveau et combien intéressant bordel dans son parti. Je m’éloigne. Comment peut-on en arriver à parler de Jacques Parizeau en ayant débuté par le disco. Est-ce simplement la rime ou l’époque? Bref…

Pour en revenir au machin poussiéreux et bruyant qui orne le plafond au-dessus de ma tête, des gens bien pensants avaient pris la décision vendredi dernier de changer le poste pour avoir un rythme plus « Halloween ». Personne n’a pensé de le remettre à la chaine précédente. Et voilà Michael qui vient d’entrer en scène… Je le savais qu’il n’était pas mort celui-là!

Parlant de l’Halloween, j’ai pu expérimenter un tout nouveau sport pour moi samedi soir. Je l’ai appelé « New Age Aerobic ». Je pense que ça pourrait être vendeur. Il ne me reste qu’à en développer les règles et adapter sa récurrence pour en faire un malheur. Ça se passe en milieu urbain mais on pourrait toutefois le pratiquer en campagne avec un niveau de difficulté différent. Le soir, c’est mieux parce que c’est un peu plus dangereux. L’été, il faudrait donc commencer plus tard en été et on aurait plus de temps en hiver pour le faire. Ça doit aussi être frais, bon disons un peu plus frais que cela, pour le pratiquer. Pas de pluie par exemple parce que c’est trop froid à ce moment. On peut donc exclure l’hiver mais pas trop, on oublie donc définitivement ça l’été. Quel autre ingrédient donc?

Les règles sont pour leurs parts très simples. Il n’y en pas si ce n’est que de stresser les plus âgés. Les coaches si on peut dire. Vous auriez dû voir cela. On avait quatre 6 ans à la recherche de l’arche perdue. Un beau trésor sucré à retrouver. À go, on remplit le sac et peu importe le moyen. Tout ce que leur avait appris concernant les règles de sécurité aux intersections avaient été enfouies aux plus profonds espaces de leurs cerveaux. Des fois même, on oubliait le fameux merci si tendre à mes oreilles et si chèrement inculqué depuis la naissance, presque. À 6 ans, ça court en TA… Plus qu’à trois ans. Et à quatre, c’est plus facile de s’ambitionner, je dirais. Après avoir rencontré maints et maints personnages horribles et sympathiques à la fois, nous étions finalement revenus au point d’origine et la 6 ans avait finalement son voyage. On a donc pu retourner dans le douillet confort du nid familial où quelques Coors Light attendaient patiemment leur tour dans le frigo. On a fait un tri familial de la récolte. Nous avons aussi effectué une séance de dégustation. Cela va de soi! Comme il y avait encore quelques excitations à l’ordre du jour, une autre séance de négociation fut aussi nécessaire et Marilou est monté dans son lit et s’est endormi en quelques micro-secondes. Maman et papa en ont ensuite profiter pour relaxer en ce magnifique samedi soir en ne regardant même pas les Glorieux pour une de leurs rares victoires. Le NAA est donc né chez nous et Dieu merci, on a un an pour s’en remettre.

J’ai vu une pub de Noël à la tivi dimanche pendant OD. Ça s’en vient ça aussi.

jeudi 22 octobre 2009

Grippe municipale

Comme ils l’ont mentionné récemment et de façon assez régulière à la tivi, si je ne vais pas voter, le chaudron risque de prendre en feu sur la cuisinière et je ne m’en rendrai même pas compte, probablement trop pris par les résultats d’un match ou même pire celui des élections municipales.

J’y ai donc réfléchis un peu. Pas trop quand même! Vais-je aller voter le 1er novembre prochain? Nous serons le lendemain de l’halloween et les candidats auront probablement remisés tous leurs costumes de bons politiciens. Fini les folies, fini les déguisements et autres balivernes du genre doivent disparaître et ces bonnes gens aux soi-disant bonnes volontés doivent faire ce pour quoi nous les aurons élus : gouverner.

J’écoute et je lis d’un œil tout aussi distrait que l’oreille qui n’entend pas toujours ce que nos bons amis candidats – avant les élections – ont à nous raconter et je me dis que ce n’est pas nécessairement rassurant. Même si plusieurs municipalités sont sous le coup du décret « élections municipales », je me suis concentré sur celle dans laquelle on doit ramasser mes vidanges et dégager ma rue lors de trop fréquentes bordées de neige en hiver – avez-vous entendu la météo? Y paraît que ça commencera dès aujourd’hui? – ou même n’importe lequel des sujets dignes d’intérêts comme genre les nids de poules ou autres bibittes du genre qui habitent notre environnement. La chose municipale n’a pas tout à fait le même attrait que pour les autres paliers. Et pourtant! Mon environnement local devrait me préoccuper un peu plus que les chicanes fédérales-provinciales auxquelles on assiste depuis quoi, trente-quarante ans dans mon cas et d’un temps encore plus lointain pour ce qui nos ainés. Et oui, je suis en âge d’en avoir encore quelques-uns.

Pour me conforter, j’ai demandé l’opinion de quelques-uns de mes collègues à ce sujet. Une dame qui demeure à Montréal mais dont les origines proviennent plutôt des bas-fonds des Iles-de-la-Madeleine et qui ne veut surtout pas que je mentionne son nom de peur d’être repéré par un organisateur de parti local qui ferait une revue de presse et tomberait sur mon blog dans le but de faire du recrutement partisan a mentionné que la politique en général et plus spécifiquement la municipale ne l’intéressait pas du tout. Elle se fait achaler à tous les matins au métro l’Assomption même si elle prend le métro là-bas seulement parce que c’est pratique – suis-je en train de la démasquer tranquillement – par des représentants de divers partis. Une autre, de l’ouest celle-là, à qui il arrive la même chose m’a mentionné sans aucune hésitation que la politique lui passait très profondément par le c…

Bon, assez de sondage pour le moment. De toute façon, ma façon de procéder ne doit pas être très techno et sûre.

Dans mon village, depuis quelques temps en fait mais je ne me souviens plus quand exactement, on doit voter pour le poste de maire ou mairesse, de maire ou mairesse d’arrondissement – très parisien comme terme, ça doit faire chic dans une conversation de thé à Outremont – ainsi que pour une ou un con-seiller de quartier. Non seulement une personne en qui je dois faire confiance mais sur trois paliers. J’ai un exemple en tête. Admettons, pure spéculation, que j’aie un problème municipal du genre le ramassage du recyclage ou quelque affaire de même, le processus normal devrait être que j’en parle avec le ou ladite con-seillère qui en fera rapport en trois copies à sa ou son maire d’arrondissement – toujours aussi chic – qui elle ou il se fera un devoir de transmettre le message au ou à la mairesse d’office ce matin-là. Comment ça pourrait prendre de temps vous pensez avant que mon fameux bac soit ramassé à bon escient. Ça se dis-tu bon escient dans ce cas-là? Je ne sais pas trop mais je ne partirai pas de commission royale d’enquêtes sur le sujet. Je crois que le fameux bac risque de se perdre a travers les nouvelles racines de l’arbre qui l’accompagne sur le terrain. Pire encore, les écureuils locaux ainsi que tous leurs amis rongeurs du coin pourraient s’emparer de la moitié de son contenu pour le simple plaisir d’en gruger une partie du contenu sans le ramener à sa place après usage et qu’ainsi ça puisse trainer partout dans la rue et aux alentours. Comment faire confiance à une pyramide semblable?

Deux clans majeurs semblent s’affronter. Le Clan Tremblay qui est pratiquement à cours de scandales dramatiques et dont le boss a récemment déclaré tel un Bush Tremblant devant des Talibans armés qu’il ne céderait pas devant les menaces terroristes. Sauf qu’il ne parlait que des revendications des cols bleus municipaux. Méchant lien, hein? Tremblay : Tremblant et Talibans : cols bleus. Moi et la poésie, on est vraiment très forts, je devrais me présenter!

En tout cas, je vous aurai avertis.

A (H1N1)

Je songe à me faire vacciner contre la grippe du code postal mais j’hésite encore comme 43% de la population. Faut que j’y pense. D’un côté, je me dis que ce sera gratis mais qu’en bout de ligne, on paiera pour tout cela alors aussi bien en profiter. D’un autre côté, je me demande qui croire avec tout ce que l’on entend à ce sujet. Suis-je en danger de mort si je me fais piquer?

Encore des questions sans réponse…

mercredi 21 octobre 2009

Une belle journée

Lundi matin, Chantal avait rendez-vous à 07h00 pour une chirurgie d’un jour. Une belle aventure s’annonçait donc pour ce début de semaine familial.

Vers 06h00, on roulait vers le sud de l’Ile et un des pavillons de son hôpital universitaire francophone. Assez tranquille sur la route mais pas tellement dans le véhicule moteur puisque notre Marilou nous entretient aisément d’à peu près tout ce qui lui passe par la tête et Dieu sait qu’il y en a des choses qui se promènent dans ce petit coco. Je me demande bien où elle va chercher tout cela. Surtout à 06h00! J’ai donc laissé Chantal là-bas assez tôt parce que je devais remonter vers le nord puisque la jeune doit quand même continuer l’école. C’est jeune un peu pour le décrochage. Surtout qu’elle aime encore cela. Un bon petit déj en passant par la maison et le dompage numéro deux s’effectue dans l’ordre. Marilou est un peu inquiète pour sa mère qu’elle me glisse à l’oreille. Six ans et déjà maternelle dans l’attitude. Une vraie fille, quoi!

Je redescends donc en me demandant si ma blonde est déjà en salle d’opération. Je rêve un peu, c’est permis. Je laisse mon chariot dans un enclos où ils doivent faire des affaires d’or puisque les véhicules y sont cordés assez serrés et que les tarifs quoiqu’exhorbitants soient des plus légaux. Les préposés n’ont pas de cravates mais ça ne m’empêche pas pour autant de me demander si mon char est en sécurité dans cet espace ou si nous ne nous retrouverons pas en plein scandale financier. On n’est jamais trop prudent que je me dis. Quand je passerai à LCN pour en parler plus tard lorsque le scandale sera dévoilé, je ne voudrais surtout pas que les auditeurs puissent se dire avec un sourire en coin : « Tu parles d’un épais, comment n’a-t-il pas pu réaliser ce qui se passait? » Je dois avoir un faible pour la célébrité et ça doit être la raison pour laquelle j’essaie de toujours être prêt. Je laisse donc finalement mon véhicule sans surveillance dans ce stationnement.

En arrivant à l’étage prévu, je m’informe de la situation. Chantal est dans une chambre de chirurgie d’un jour. Une grande chambre quand même! Il faut quand même admettre que ça prend un peu d’espace pour corder 20 lits. L’image qui me vient en tête en pénétrant dans ce local est l’étable où étaient alignés les animaux chez mes amis fils de cultivateurs quand je demeurais à Louiseville. Chacun des lits ou plutôt civières est bien rangé dans une zone d’environ 6 pieds – la longueur de la civière – par pas plus de 4 je pense. Toutes ces stalles sont bien séparées par des rideaux blancs sales dans un style très hôpital. Quand on parle de promiscuité, je considère que c’est un très bel exemple. Je trouve Chantal dans la sienne, sourire aux lèvres, comme d’habitude. C’est la cacophonie là-dedans. Tout le monde s’exprime sur son état ainsi que sur celui de ses voisins immédiats. De vrais beaux gérants d’estrades dont certains intervenants du secteur de la santé doivent s’inspirer dans leurs réponses à leurs patients. Nos voisins immédiats maintenant. À la droite de Chantal se trouve septuagénère peut-être même octogénaire – en tout cas avec beaucoup d’ancienneté – qui râle déjà en dormant et il n’est même pas passé par le bistouri. À gauche c’est un peu plus drôle. Roland est là pour une pierre au rein. Je l’ai bien écrit au singulier parce qu’il n’en a qu’un. La vessie est aussi absente parce qu’il est abondamment question de son ptit sac qui l’accompagne partout. Le gars semble maganné, je dirais. Il est aussi un peu sourd et le fait savoir à la planète entière en parlant très fort avec sa conjointe Fernande. Avec son ami Parkinson, sa demi-surdité ainsi que probablement d’autres petits bobos dont nous n’avons pas eu l’opportunité d’entendre ou de voir les détails, Fernande ne donne d’ailleurs pas sa place. Toujours est-il que leur conversation a à peu près l’air de cela.
- C’est ben long!
- Je te l’avais dit de rester à maison…
- Comment ça c’est long de même? Il pourrait nous dire ce qui se passe!
- Fernande, arrêtes, tu me fatigues!
- Écoute Roland, moi j’ai faim!
- Toi, tu peux manger, pas moi et depuis hier à part de cela.
- …
- Je suis le septième sur la liste
- Il y en a combien de passé tu penses?
- Je l’sais-tu moé. Je vois rien couché icitte. Pis j’ai de la misère avec mon sac à part de cela.
- Ouin
- J’espère qu’on va avoir le temps d’aller manger à la cafétéria.
- Fernande, tu m’énarves…
La mignonne conversation s’est ensuite poursuivie entre les deux belligérants jusqu’à ce qu’ils viennent ramasser Roland pour son enlèvement de sa ou de ses pierres sur le rein qui lui reste encore. La vie n’est parfois pas facile… à vivre. Je le sais maintenant parce que c’est Fernande et Roland qui me l’ont si savamment appris.

Le courrier est venu ramasser Chantal vers midi. Je me suis donc dirigé d’un pas assuré vers le casse-croûte pour la casser. J’avais faim comme le mentionnait si justement Fernande mais je m’étais abstenu pour ma part de le mentionner à ma blonde qui souffrait probablement plus que moi de ce fait pour n’avoir ni consommé de café ni de déjeuner comme mes toasts au beurre de pinotte que j’avais ingurgité un peu plus tôt malgré mon allergie aux dites arachides selon un allergologue reconnu à travers sa confrérie. De toute façon, la médecine étant ce qu’elle est, il ne faut surtout pas trop s’en faire avec toutes ces pécadilles. J’en avais d’ailleurs déjà traité dans un article parue dans « Enfants Québec » en 2003, je pense. Peut-être en 2004 aussi, je ne me souviens plus très bien, il faudrait bien que j’en parle à ma Quiche.

En lisant le dernier Anne Robillard, j’étais plongé en plein 13e siècle sur le bord de la Méditerranée, lorsque j’entendis dans mon oreille un léger bourdonnement. C’était Fernande qui était stationné derrière moi dans la salle d’attente et qui attendait son Roland en se disant qu’elle avait probablement faim. Ce n’était qu’un chuchotement mais il m’a quand même sorti de ma rêverie passagère. J’ai réalisé que j’étais assis dans la salle d’attente depuis une couple d’heures et heureusement l’ascenseur s’est écrié tout à coup : « 8e étage, on monte! ». Ma blonde est alors sortie, pseudo-victorieuse, de l’ascenseur.

L’opération n’a pas été réussi qu’ils ont dit. Je n’ai pas vraiment été surpris. Chantal non plus. Pour ce qui est de renverser des probabilités basses, on est fort chez nous. On est aussi un peu déçus de la tournure de la situation mais comme on dit : « Dans la vie comme au hockey, un peu de Quick et l’affaire est ketchup! »

Je me suis donc éclipsé après m’être assuré que tout était sous contrôle en ce qui a trait à Chantal puisque je devais aussi aller récupérer notre charmante 6 ans à l’école du quartier. Marilou et moi avons donc effectué la routine du « War zone » ensemble sans trop se chicaner pour une fois, en attendant que l’hôpital nous appelle pour récupérer Chantal qui aurait ainsi son congé. Vers 18h15, Chantal m’a appelé en me disant qu’elle était un peu tannée et que, de toute façon, le département fermait à 19h00. J’espère qu’elle aura son congé que je me suis dit mentalement parce que ça ne doit pas être drôle d’être SDF dans un hôpital. Marilou, son pyjama et moi nous sommes donc pointés là-bas vers 19h00. Elle n’avait pas eu son congé encore mais on ne l’avait pas mis dehors. Armée de son poteau roulant, elle s’est donc mise à arpenter les lieux en compagnie de Marilou qui était toute fière de pousser sur ledit poteau. On attendait les résultats de tests sanguins avant qu’ils puissent la libérer.

On est revenus à la maison vers 20h. Claqués. Toujours aussi convaincus de l’efficacité du système.