lundi 28 septembre 2009

Passé date

En fin de semaine avait lieu au Club de golf de La Madeleine, oui oui, en face du fameux camping du même nom, le tournoi annuel de golf, il va s’en dire, de la shop pour laquelle je travaille. On nous a dit qu’il y avait 320 golfeuses et golfeurs. Une grosse shop.

Au petit matin, on a vu tout ce beau monde s’amener tranquillement et bien vêtus « because » c’était pas chaud pour la pompe à l’eau. Ça prenait à tout le moins une tite laine comme dirait l’autre.

Le quatuor dans lequel je performais – déjà les grands mots pour impressionner – était assez varié. La jeunesse et la sagesse y était. Disons que la moyenne d’âge du groupe était de 28 ans et quelques selon mes savants calculs. Une chance que j’en faisais partie parce qu’on n’aurait pas été en âge de consommer de l’alcool, des cigarettes ou même pire, de la loterie! Une autre particularité du groupe était que trois femmes en faisait partie. C’est plus rare au golf. Un homme choyé donc, accompagné de trois charmantes jeunes filles. Je crois même avoir fait l’envie de plusieurs de mes camarades de travail qui, pour l’occasion était peut-être un peu moins camarade. La compétition, que voulez-vous, comme le disait si bien un ancien pratiquant de la Mauricie.

Parmi nos joueuses émérites, deux d’entre elles n’avaient pas joué tellement souvent pendant leurs jeunes carrières. Il y a un début à tout. Elles ont travaillé très fort pendant toute la journée et je leur donnerais un beau « A » pour l’effort. L’assistante-capitaine, pour sa part, a été, je dirais impressionnante par ses coups. Impressionnante du côté positif de la chose. Elle a peut-être même manqué une vocation de golfeuse. Il y avait de la puissance là-dedans. Et le vieux lui? Égal à lui-même. Aussi irrégulier qu’une montre suisse fabriquée à Taïwan je pense. C’était la dernière sortie de golf de l’année en ce qui me concerne. Petite saison. Pas assez de sortie, pas assez de congé. À quand les semaines de quatre jours? Qui sera le politicien assez brave pour présenter l’idée? Manque de main-d’œuvre, hein? Nos « baby boomers » auraient dûs faire autre chose que de fumer de la drogue, peut-être qu’on aurait assez de kids aujourd’hui pour travailler les vendredis à ma place?

Au niveau du pointage donc, on pourrait dire que la carte de pointage a malencontreusement été oubliée dans le « kart » ou bedon que je n’avais pas Excel pour calculer ces nombreux chiffres. Bref, je pourrais trouver une tonne de raisons mais je dirais seulement que nous avons passé une fichue de belle journée. Une autre expression qui résumerait bien serait que la rate fut dilatée à son plein potentiel.

On a aussi eu droit à un souper genre avec du poulet comme dans les noces ou bedon du poison comme autre choix. J’ai bien écrit poison. Et je m’explique. Ma voisine de droite qui mangeait ce met de choix en est un parfait exemple. À un moment donné, elle s’est levée telle une flèche – en tout cas plus rapidement que n’importe quelle balle qu’elle ait pu frappé dans la journée – pour se diriger, dirons-nous, ailleurs. Sa voisine, pleine de bonne volonté et n’écoutant surtout que son courage s’est élancée à sa poursuite. Comme il n’y avait pas de témoins directs de l’événement, ma version ne mentionnera pas que ça nous a quand même pris quelques minutes avant de réagir. Je dirais même que quelques convives ne s’en toujours pas rendus compte à l’heure qu’il est, mais bon… Une arête de la truite qu’elle tentait d’ingurgiter dans la paroi du tuyau qui mène à l’estomac, juste entre la gorge et l’autre affaire dont le nom m’échappe. Elle s’en est sortie vivante finalement, mais à quel prix!

En passant…

Marilou, ma fille de 6 ans m’a récemment déclaré, quasiment dans la même phrase qu’elle savait lire, nager et qu’elle connaissait aussi l’anglais. Elle a deux cours de natation à son actif, trois semaines d’ancienneté en première année et suit religieusement Dora le week-end à Télé-Québec qui baragouine quelques mots de la langue de Shakespeare. Je ne l’ai surtout pas découragé mais pôvre tite chouette! Il reste encore un peu de travail, mais comme le disent les membres d’un certain groupe : « Un jour à la fois ».

Ma blonde, en fin de semaine, parlait à Marilou en l’appelant affectueusement, mon petit creton s’est tout à coup retourné vers moi en me disant, un sourire en coin, et toi, mon passé date? Je me demande depuis ce temps ce qui l’a brusquement poussé à m’appeler ainsi : l’odeur ou l’âge? Un gars a le droit de se poser des questions.

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