Le soleil est chaud. Le vent caresse doucement les parties de mon corps exposées à l’astre de feu. Les oiseaux chantonnent et se chamaillent pour un rien. Les écureuils ne font pas mieux. J’entends des enfants qui crient au loin à la recherche d’un trésor perdu. Peut-être une tondeuse ou deux. La vie est belle. Et tout à coup, j’ouvre les yeux. Heureusement que les néons du bureau éclairent le teint maladif – je veux dire en manque de soleil – des gens alentour parce que si on compte sur le soleil pour ce travail aujourd’hui, on n’ira pas loin. Je dois toutefois noter pour les « records » que mes deux collègues de gauche du jour, avaient des mains magnifiques à cause d’une crème extraordinaire dont je ne me souviens plus du nom et qu’elles recherchaient avec entrain partout sur la toile.
Je regardais donc tomber le déluge ce matin et je me disais, une chance que ce n’est pas de la neige parce qu’il faudrait pelleter beaucoup. Le trafic aurait été complètement confituré ce matin, il y aurait probablement eu une autre alerte à la bombe dans le métro, pleins de gens seraient arrivés en retard et frustré au bureau. On est tellement chanceux de vivre dans un climat tempéré.
On va donc arriver à compléter cette journée sans trop d’encombres, je l’espère. Après ce que j’ai publié hier, je m’attendais à toutes sortes de réactions de la part de mes fidèles lecteurs mais je crois aujourd’hui que le sujet que j’avais choisi était encore trop délicat dans la mentalité des gens pour qu’on puisse s’exprimer à ce sujet. Pour les plus jeunes, il y a moins d’incidence mais pour les plus vieux, il y a encore ce tabou qui nous chuchote constamment à l’oreille, n’en parle surtout pas ou n’y pense même pas, le Bon Dieu te surveille. Alors que Dieu m’en soit témoin, j’ai même osé écrire sur le sujet. Avec une pointe d’humour même! Je vis donc dangereusement. Dans les hautes sphères de nos penseurs contemporains, on pourrait même affirmer que mes paroles ne sont pas rentables. J’y fais allusion en faisant référence à ce qu’un anthropologue, sociologue et philosophe français du nom de Georges Balandier avait mentionné en 2003. Il disait et le pense probablement encore, à moins de l’avoir oublié mais ces penseurs là ont plutôt tendance à ne pas oublier ce qu’ils disent puisque leurs paroles ne s’envolent jamais en fumée.
« Aujourd'hui, chacun gère son plan de carrière et se préoccupe de la rentabilité de ses travaux. La vie intellectuelle accorde trop de place aux “comptables”. Et si la véritable existence, c'était au contraire de se dépenser sans compter, de mettre du gratuit dans sa vie ? »(Balandier G., 2003b)
(2003b) Entretien, Télérama, 2791, 12 juillet.
Mettre du gratuit dans sa vie! Je pense que j’aime cela. Accorder trop de place aux comptables. Plus ça va, plus je le trouve assez cool ce mec. La saison de hockey de mes préférés étant terminée depuis assez longtemps, ma saison de golf n’étant par ailleurs pas débutée à cause d’une blessure au haut du corps, peut-être pourrais-je tourner vers la philosophie à temps partiel? J’y songe donc.
Mon regard se tourne vers la fenêtre et j’entraperçois une lueur au travers des nuages. Est-ce que je rêve ou la météo qui nous annonçait des éclaircies vers l’heure du souper aurait dit vrai en se trompant de quelques heures? Parlant de météo, me semble que c’était supposé être plus intéressant que ce que c’en est rendu actuellement. Serait-ce mes propos d’hier qui refont surface? Non, je ne pense pas.
vendredi 29 mai 2009
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2 commentaires:
Moi j'espere juste qu'il ne ferra pas ce temps merdique toute la fin de semaine!!
Pis pour ce qui est de ton passe temps philosophique, j'ai eu des cours au CEGEP pis tu peux oublier ça tout de suite! C'est plaaaate!!
Quoi que, toi, t'es vieux. J'pense en vieillissant, vous aimez plus ça vous autres...
Ton tour de vieillir Tite fille va arriver pour toi aussi :))))))))
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