jeudi 28 mai 2009

Les 7 péchés capitaux

Parfois, je m’arrête et je me perds un peu dans mes pensées. J’essaie de ne pas le faire au volant autant que possible. Dans ces moments-là, toutes sortes d’idées traversent les processeurs que constituent mes neurones et toutes sortes de réaction peuvent en résulter. Une collègue qui rivalise d’imagination sur son blogue a piqué ma curiosité en me mentionnant que le sujet de sa prochaine chronique traiterait de l’orgueil et je pensais à tout cela lorsque l’idée de mon sujet du jour a surgit dans mon esprit.

Je m’éloignerai donc de ma ligne de conduite habituelle – de mes repères de confort – pour m’élancer sur un sujet un peu plus sérieux et surtout, moins léger que ce qu’on est en droit de s’attendre dans ces lieux. Pour alléger le tout, je me suis dit que de saupoudrer un peu de mes idées au travers du texte que je suis allé voler sur Wikipédia ne ferait pas de tort. Ainsi, tout ce qui sera écrit en Italique proviendra de vraies sources. Je me garde toutefois le privilège de commenter parce que ce serait trop difficile de me limiter à un simple copier-coller, c’est plus fort que moi.

Pour les plus vieux ou érudits quand on parle des 7 péchés capitaux, c’est simple. Évidemment quand le sujet provient de la religion, c’est rarement gris. Plutôt blanc ou noir. Plus noir que blanc en fait cela dit, sans aucune arrière-pensée. Peut-être que dans mon enfance ou adolescence, une enseignante m’en a déjà parlé dans un cours de catéchèse mais ma mémoire étant ce qu’elle est, je préférais faire des recherches officielles plutôt que de me lancer et ainsi errer dans des zones incertaines. Comme ça me chicotait, voici donc les vraies définitions.

Les sept péchés capitaux

Le premier à reconnaître un certain nombre de ce qu'il appelait des passions fut Évagre le Pontique, moine gnostique et origénique mort dans le désert égyptien en 399 : Évagre identifia huit passions et estimait que tous les comportements impropres trouvaient leur origine dans une ou plusieurs de celles-ci.

La liste actuelle a été citée par Thomas d'Aquin dans sa Somme théologique (question 84, Prima secundae) au XIIIe siècle. Il y mentionne que certains d'entre eux ne sont pas en eux-mêmes à proprement parler des péchés, mais plutôt des vices, c'est-à-dire des tendances à commettre certains péchés.

La liste de péchés capitaux n'a pas été modifiée au printemps 2007, contrairement à ce que certains ont pu laisser croire, le cardinal interviewé parlant de notion moderne du péché et non de nouveaux péchés capitaux. Cette notion moderne comporte : la pollution, la manipulation génétique, le trafic de drogue, les injustices économiques et sociales.

Les sept péchés capitaux sont, dans la religion catholique, la paresse, l’orgueil, la gourmandise, la luxure, l’avarice, la colère et l'envie.

Je trouve que ça part pas mal fort. Je crois me reconnaître à temps partiel à première vue. Est-ce que la route de l’enfer est « Wild Open », juste pour moi ?

La paresse ne doit pas être confondue avec l'otium (le loisir) que les Romains opposaient au negotium (le commerce). L'otium est une vertu du lettré défendue par Cicéron et Sénèque, et surtout un privilège indispensable pour exercer les activités du citoyen, participer à la vie de la cité et au brassage des idées, et que seule la possession de terres peut assurer. La paresse, en revanche, consiste à ne pas avoir envie de faire ce qu'il serait en principe nécessaire que l'on fasse, pour soi ou pour les autres, afin en général de mieux vivre ; d’où son aspect de péché capital, d'autant que nombre de comportements asociaux proviennent in fine de la paresse et du souhait de laisser autrui faire le travail qui nous incomberait.

On ne doit pas la confondre non plus avec le repos réparateur, ou même simplement propice à la réflexion et à l'instrospection, qui a été loué en son temps par Thomas d'Aquin. L'Évangile est d’ailleurs parsemé d’incitations à ne pas perdre sa vie à la gagner.

Face aux valeurs du travail, le culte de la paresse et de l'oisiveté apparaît comme une attitude réellement subversive : si chacun arrêtait d’occuper son emploi, ou du moins d'en faire le centre de son activité, le monde serait bien différent.

Se rapprocherait-on de la définition d’un week-end par hasard ? Heureusement qu’il ne faut pas mélanger avec loisirs parce qu’on se ferait tous pogner dans le détour. Bon, pour la paresse, je crois que je passe.

L'orgueil est, dans la religion catholique, un péché capital. Il s'agit d'une opinion très avantageuse, le plus souvent exagérée, qu'on a de sa valeur personnelle aux dépens de la considération due à autrui, à la différence de la fierté qui n'a nul besoin de se mesurer à l'autre ni de le rabaisser. Manque ou absence d'humilité.

Si on n’en a pas assez, est-ce que ça peut donner des points pour d’autres catégories ou ce n’est tout simplement pas transférable ? Juste de même. Un gars a le droit de se poser des questions.

La gourmandise est un désir d'aliments jugés particulièrement agréables, que certains moralistes et certaines doctrines religieuses peuvent considérer comme un défaut ou une faute.La gourmandise se distingue de la boulimie en ce qu'elle est associée au plaisir suscité par la consommation des aliments et n'est pas pathologique.

J’aime bien manger. L’unique raison pour laquelle j’aime cela c’est que j’ai faim alors je crois que ça peut donc aller. Par contre, ça me fait toujours plaisir de le faire. Un doute s’immisce donc dans mon esprit à ce moment-ci. Ça marches-tu encore les confessionnaux. Ont-ils des services à l’auto disponibles à certains endroits. C’est quoi les heures d’ouverture?

La luxure désigne un penchant immodéré pour la pratique des plaisirs sexuels. Elle renvoie aussi à une sexualité désordonnée ou incontrôlée. Le mot provient du latin luxuria, qui date de 1119.
Pour le catholicisme, c'est l'un des sept péchés capitaux. Les actes relevant de la luxure sont nombreux, on peut citer différentes espèces de luxure : la fornication, le stupre, le rapt, l'adultère, l'inceste, le sacrilège, la bestialité, la sodomie, l'onanisme, l'impureté.
La luxure impliquerait cécité spirituelle, précipitation, attachement au présent, horreur ou désespoir de l'avenir.


Je n’irais pas jusqu’à dire immodéré. Une autre question qui me turlupine c’est comment ça peut être ordonné et contrôlé ? Y avait-il un manuel que je n’ai pas lu… encore ? Ça doit être parce que c’est en Latin – une langue morte – et que ça fait près de 900 ans que ça a été écrit, j’imagine.

L'avarice est un état d’esprit qui consiste à ne pas vouloir se séparer de ses biens et richesses. L'avarice est l'un des sept péchés capitaux définis par le catholicisme à partir de leurs interprétations d'écrits d'un Père de l'Église (Saint Augustin) sur la généalogie du péché. Elle peut se traduire par une thésaurisation complète d’argent, sans aucune volonté de le dépenser un jour. À l'extrême limite, l'avare se prive de tout pour ne manquer de rien. Rousseau recommande dans L'Émile : « Ne faites donc pas comme l'avare, qui perd beaucoup pour ne vouloir rien perdre ».

Au Québec, le personnage de Séraphin de Claude-Henri Grignon est passé dans le langage populaire comme un synonyme d'avare. Dire d'un homme qu'il est "un vrai Séraphin" équivaut à dire qu'il est d'une grande avarice.

Je pense vraiment que je pourrais gagner des points ici aussi. Est-ce possible ? Ok d’abord, je m’essayais encore…

En psychologie, la colère est considérée comme une émotion secondaire à une blessure, un manque, une frustration. Elle est affirmation de sa personne et sert au maintien de son intégrité physique et psychique ou alors elle est l'affirmation d'une volonté personnelle plus ou moins altruiste. Une colère saine est sans jugement sur autrui. Parce qu'elle peut faire souffrir celui qui l'exprime, elle peut être considérée comme une passion.

Wikipédia ne m’en dit par contre pas beaucoup côté religieux de l’affaire. J’imagine par contre que s’il l’avait su qu’il m’aurait dit que je suis coupable parce que quand je me choque, je suis vraiment choqué. Est-ce égal à une confession… publique cet aveu ?
L’envie est désignée comme vice par la tradition chrétienne et fait partie des Sept péchés capitaux définis par Thomas d'Aquin. Dans ce cadre, elle désigne plus particulièrement l’émotion éprouvée par celui qui désire intensément posséder le bien d’autrui.


Thomas d'Aquin décrit une certaine progression de l'envie, avec un début, un milieu et un terme. Au début on s'efforce d'amoindrir la gloire d'autrui, soit secrètement (chuchotement malveillant) ; soit ouvertement (diffamation). Le milieu est ce qui résulte de cette volonté de diminuer la gloire d'autrui : soit l'on y réussit et l'on jubile d'avoir causé des difficultés, soit l'on échoue et l'on est déçu de voir la réussite de l'autre. Enfin, il y a la haine.

Si c’est pas de la jalousie, je me demande bien ce que ça peut être ? L’envie d’aller aux toilettes pourrait-elle être éligible ? Des fois c’est compliqué la vie.

Je suis content d’avoir démystifié ce sujet à titre tout à fait gratuit pour cette collectivité en manque de savoir.

Demain, je traite de différents propos de Georges Balandier

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