Me semble que je vous ai écris des choses de Sept-Iles mercredi? Ce doit être un endroit tellement exotique que je voulais être certain de pouvoir le refaire là maintenant, un vendredi soir? Je ne vois pas autre chose.
Je vous avais écrit mercredi soir… de 7-Iles aussi si je me souviens bien. C’était juste avant que je ne m’embarque pour la basse côte. En passant, je sais maintenant pourquoi ça s’appelle la basse côte. Parce que, apparemment, la côte sur le bord de la mer c’est assez plat, genre pas trop de montagnes les boys hier soir. Jeudi matin donc, on était supposés partir de 7-Iles à 06h00, vous souvenez-vous? Moi je m’en souviens en tout cas. On est finalement partis, mais vers 09h00. Ça aurait été pas pire de pouvoir dormir un peu plus, je pense. On a presque vécu l’état des mesures de guerre de PET il y a 37 ans et quelque. Vu le grand vent, on n’avait plus le droit d’avoir trop de bagages à main. Ni trop dans la soute à cause des vents contraire. Un peu plus et ils m’envoyaient chez Weight watchers pour une session ou deux avant de partir! On a skippé le stop à Natashquan parce que c’était considéré comme trop dangereux, donc ça prenait du « fuel » pour continuer plus loin. D’où la surveillance de l’excès de poids tel que précédemment mentionnée. Je dirais que ça l’a brassé un peu dans les airs même si certaines personnes qui m’entouraient ont trouvé l’expérience plus que pénible. La Caroline dont je ne mentionnerai pas le nom, encore une fois, n’a pas du tout apprécié cette expérience si enrichissante. Mon nouvel ami Sylvain, quant à lui, a trippé comme dans un manège de l’Expo parce qu’apparemment ça peut être vraiment drôle. Après deux passages dans ces fameux manèges – le décollage et l’atterrissage – nous nous sommes finalement posé dans la magnifique municipalité de Chevery. L’aéroport que je croyais aussi grand qu’un cabanon avait grandit depuis mon souvenir du printemps. Il est maintenant grand comme trois ou quatre cabanons. Je crois qu’il va venir grand quand il sera à l’âge adulte. Il s’enligne pour dépasser sa mère, c’est certain. Je dois avouer que je ne connais ni sa mère ni son père, il s’agit donc de pures spéculations de ma part. Je tiens donc à m’excuser auprès de ses parents si j’ai pu froisser quelqu’un.
Quoiqu’un peu fatigué par les événements, je me suis tout de même précipité chez le client pour faire l’installation de mes terminaux – c’est quand même cette personne qui était là pour me cueillir à l’aéroport – le plus rapidement possible. Nous avons donc convenu ensemble que je donnerais mon cours le soir même pour être certain que je sois encore là pour le donner. Les gens de ce coin de pays, en plus de parler un drôle d’anglais qui me rappelle vaguement un accent « British » dont j’ai déjà parlé n’ont pas tout à fait la même notion du temps que par chez nous dans le village. Le temps passe et c’est comme cela. Ils ne tentent pas de le ratrapper comme nous pouvons si innocemment le tenter par chez nous. C’est un peu plus cool je crois. Après mon installation, je suis retourné au Misty river motel où en plus du motel, on retrouve aussi le resto de la place ainsi que le bar et probablement d’autres services dont je n’ai point osé demander s’ils existaient. J’ai tenté de faire une petite sieste question de me donner un peu d’énergie pour ce cours du soir que je m’en allais donner à des « Brits » de Chevery. Je vous ai mentionné le drôle d’anglais parlé là-bas? Dites-vous que c’est un peu la même chose pour le français. De plus, ils n’hésitent pas à mélanger tout cela dans la même phrase. Vraiment un beau cocktail que ces conversations qu’on peut entendre au centre d’achats. C’est vrai, il n’y a même pas de centre d’achats là-bas. Je suis allé donner mon cours qui a bien été, soit dit en passant Et par la suite, je me suis garoché dans le noir parce que, me semble qu’il fait beaucoup plus noir là-bas que sur Papineau je trouve. Comment on dit cela plus noir que noir? Anyway, j’ai marché de chez le client jusqu’au motel qui est aussi pourvu d’un bar comme je vous le disais pour vérifier si MES CANADIENS faisaient quand même bien malgré mon éloignement. De plus, mon chum Sylvain qui ne s’appelle pas tellement Sylvain m’attendait de pied ferme parce que, lui n’était pas encore rendu à destination et avait bien le goût de prendre une bière lui aussi. Nous nous sommes donc dirigés comme de joyeux lurons vers ledit bar. Un choc. Les gars présents n’écoutaient même pas le hockey, ils jouaient aux dards. Quel crime de lèse-majesté! On s’est donc installé au bar et avons poliment demandé au barman (Pete) s’il avait RDS sur son gramophone. Rdquoi qu’il m’a demandé dans son meilleur anglais parce que j’étais comme un étranger pour lui encore à ce moment. J’ai donc dû lui expliquer que je désirais voir les Canadiens à la tivi. Une précision s’impose. Là-bas, l’équipe de l’heure ce sont les Maple Leafs de Toronto. Nous allons leur pardonner cet écart puisqu’ils viennent de loin. On a donc trouvé le match ou ce qu’il en restait sur Sportsnet. C’était correct pour moi, d’autant plus que Pete ne mettait pas de son à son gramophone puisque le son qui nous venait aux oreilles était de la magnifique musique country. Oui, vous n’avez pas mal lu. Une game des Canadiens au son du country. Hi Ha!!! Ils ont quand même gagné mais entre-temps mon nouveau chum sylvain et moi avons eu le temps de se faire d’autres nouveaux amis. Freeman – je ne savais pas que ça pouvait être un prénom puisque le seul Freeman que je connaisse est Morgan et qu’il ne vient pas du tout de la basse côte – vient de la côte lui. Il est technicien pour Telus et sympatique en plus. Il y avait aussi Gervais – encore une fois un nom de famille placé au début du nom de même, ça surprend un peu, mais bon – qui est un bon vivant aimant bien la vie et ses à-côtés mais surtout ses à-côtés. Le troisième s’appelait et doit encore s’appeler ainsi; Junior. Assez original, hein? Faut le pardonner, c’est un vrai newfie. Il s’agit d’ailleurs d’un de ses deux nicknames, l’autre étant bitch. Je ne suis pas allé plus à fond dans ma recherche sur le sujet, désolé. Le dernier du quatuor c’était Pete le barman qui ne parlait pas beaucoup, ni en anglais ni en français mais qui riant de toutes les niaiseries qu’elles soient dans l’une ou l’autre des deux langues officielles. Les quatre jouaient donc aux dards et avaient bien que mon collègue et moi nous mettions en marche nous aussi vers le summum des activitées de la place comme eux le faisaient si bien. Nous avons bien joué quelques parties mais je ne crois pas que je vais devenir un adepte. Sylvain non plus je pense. Pouvez-vous imaginer qu’il faut compter des points à ce jeu? Ils ont même des petits tableaux électroniques pour les compter, un peu comme aux quilles. Sylvain est allé faire dodo, je l’ai suivi peu de temps après. Pour ce qui des autres locaux, je ne sais trop mais j’ai entendu dire qu’ils ont fermé la place.
Ce matin, après avoir paqueté mes trucs qui devaient revenir par ici, j’étais « full » motivé à revenir en ville. Mon vol, initialement prévu pour 16h00 et qui avait été changé pour 16h30 était maintenant rendu à 17h50. Soyons positifs que je me suis dis, j’ai encore du temps pour me rendre à 7-Iles pour ma connexion avec le vol pour Montréal. On est finalement partis à 18h15 (heure locale). J’étais un peu nerveux mais pas trop quand même. Nous sommes débarqués à 7-Iles à 19h00 et ma connexion était à 19h30. Tout semblait OK. C’est au comptoir de Air Labrador que j’ai déchanté lorsque la madame m’a dit en me voyant : « Bonsoir monsieur Balleux ». Shiiit que je me suis dit, comment me connaissait-elle déjà? Je n’avais encore dit aucune niaiserie. Elle se souvenait du moi du mercredi précédent et de plus, nous n’étions que deux de ce vol à poursuivre jusqu’à montréal. L’autre étant un éminent médecin polonais. J’imagine qu’il était éminent parce qu’il parlait pas mal fort et de plus avec l’accent, je crois que c’était polonais ou quelque chose de semblable provenant de ce coin. On était même pas en retard parce que l’appareil qui était censé nous ramener en terre promise était cloué au sol de la Capitale à cause d’un bris mécanique. Je n’étais même pas surpris. Après la semaine qui venait de s’écouler, le contraire m’aurait drôlement étonné. Je suis donc ici à relater ces événements avec un léger sourire en coin parce que je commence à peine à décompresser même si je ne suis pas encore rendu. Il reste à passer l’épreuve de demain qui consiste à aller prendre un autre avion d’Air Labrador pour me rendre jusqu’à PET. J’ai confiance.
Mon prochain blog devrait s’écrire de Montréal. Si ce n’est pas du positivisme cela!
Alain
vendredi 21 novembre 2008
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