C’est votre muscle acromio-claviculaire, qu’elle m’a dit. C’était déjà positif de constater qu’il m’en restait au moins un. Après la surprise je me suis soudain mis à penser à ce que ça pouvait signifier. Moi et la médecine! J’ai alors regardé d’un drôle d’air mon interlocutrice que nous appellerons Marie pour les besoins de la cause. Un prénom comme celui-ci peut englober la majorité des québécoises et même un peu plus qui sont nées avant, disons pour faire un chiffre rond, les années ’70. Marie est mon ostéopathe. J’espère que je l’écris comme il le faut parce que je sais qu’il contient un « H » quelque part et qu’il pourrait s’avérer assez payant au « Scrabble » s’il comptait triple, genre!
Je rencontrais donc Marie pour la troisième fois hier. Je dois avouer que lorsque mon chum Yves (lui il s’appelle vraiment Yves) m’en avait parlé la première fois, j’étais sceptique un peu. Juste un peu. Question d’opposer une certaine résistance au changement. « Vas la voir, elle va t’arranger cela. » qu’il m’a dit. Pour les non-initiés, le « cela » en question est mon dos. Le dos est la partie du corps qui me fait damner depuis une trentaine d’années. Ça fait assez longtemps, disons. On apprend à vivre avec un mal. On s’y habitue même. Certains auront probablement une pensée pour le léger surplus de poids que mon dos traîne depuis une couple d’années mais bon, c’est trop facile comme solution. J’arrête de manger quelques jours et vlan, tout est réglé? Trop facile pour un gars compliqué comme moi. J’aime les défis et c’est probablement la raison pour laquelle je mange un peu... trop.
J’avais donc été voir Marie pour qu’elle vérifie un peu ma condition générale et qu’elle me dise ce qu’elle pouvait en faire. Sans trop de conviction quand même. Lors de la première visite, elle m’avait annoncé en grande pompe que mon problème se situait au niveau du diafragme. Un autre mot que j’écris d’ailleurs au pif et qui pourrait compter un peu au jeu précédemment mentionné et auquel je ne joue jamais. Toujours est-il qu’elle s’était mise à me faire toutes sortes de prises dignes d’un match de lutte avec une concentration telle que je n’sais à peine y croire. C’était même pratiquement comique parfois. Et à ma grande surprise, le lendemain ça allait un peu mieux. J’y suis retourné, toujours par curiosité. Et hier, toujours la curiosité, je lui ai dit comme cela en passant que mon épaule me turlupinait un peu. Du coup, elle s’est concentré, elle a regardé mon épaule comme on adresse sa balle au golf j’imagine et elle s’est élancée comme un fauve sur sa proie avec trois doigts qu’elle a plantés dans ladite épaule. Si j’avais pu passer au travers de la place où mon séant était campé à ce moment, je l’aurais fais sans hésiter pour pouvoir éviter l’aiguille qu’elle tentait d’insérer « là où ça fait mal » comme qu’on dit. C’est exactement à ce moment qu’elle m’a dit qu’il s’agissait de mon muscle acromio-claviculaire et que c’était probablement de mes activités sur le clavier que ça dépendait. D’où son nom que je me suis dit. Clavier comme dans claviculaire, c’est assez simple. Aucun rapport qu’elle m’a dit. Et là, elle a sorti un atlas, pas de géographie mais plutôt d’anatomie. La voilà maintenant qui m’explique le détail du pourquoi ne sachant même pas que je n’y comprenait absolument rien. Elle a été gentille, ça n’a presque pas paru dans son expression. Ça a pris tout mon ptit change pour me souvenir de son nom. Je me le suis répété toute la journée pour être certain de ne pas l’oublier et ainsi vous en parler. J’ai même failli l’oublier un moment aujourd’hui mais heureusement ça m’est revenu. Je dois aussi avouer qu’elle m’a aussi parlé d’un paquet d’autres muscles dans ce coin-là comme le deltoïde ou quelque chose du genre et d’un paquet d’autres dont j’avais déjà oublié les noms en sortant de la place. L’être humain, moi inclus, a plein d’autres muscles partout sur le corps. Assez fascinant de savoir que j’ai tous ces muscles. Je vais finir par y croire à un moment donné.
Bon, je vous laisse, je dois aller « checker » mes muscles.
Bye là,
Alain
vendredi 4 juillet 2008
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
1 commentaire:
Ah les muscles, autant ils sont utiles, autant ils nous font souffrir... Tu veux que je te sortes plein de nom de muscles? Tu l'sais que je suis bonne avec les noms de choses, comme le panthere male...
mouahahahahaha
Publier un commentaire