mercredi 2 septembre 2009

Je, tu, il, nous vous, ils...

J’étais patiemment et docilement installé, debout et cordé entre plusieurs personnes, dans le métro sur la ligne orange au retour du bureau lundi. Comme j’étais planté devant l’écran qui nous donne de l’info pertinente comme la prochaine station à venir ainsi que les correspondances disponibles, la météo d’hier ou des faits insolites de tous genres et par-dessus tout, beaucoup de publicités…J’en étais à peut-être considérer 1200$ à « casher » pour quelques visites dans une pharmaceutique quelconque sans effet secondaire lorsqu’une autre bande-annonce a soudainement attirée mon attention. Heureusement!

Je crois que c’était le Conseil Supérieur de la langue française ou quelque chose du genre qui parlait que la langue française avait évoluée et surtout, changée. Pour plus de détails, on m’invitait à consulter un site web. Tout se passe maintenant sur le web, hein? En passant, j’en profite pour souhaiter « Bonne fête! » à Internet qui célèbre aujourd’hui ses 40 ans. Presque mon âge. Que de grandes et belles naissances sont survenues dans les années soixante! Internet, la révolution tranquille, le métro de Montréal, les Expos, moi-même. Les exemples sont nombreux.

J’en reviens donc à ce site du Conseil de bande, oups, le Supérieur dont l’adresse est : www.orthographe-recommandee.info et que j’ai d’ailleurs consulté. La langue française change, elle évolue et c’est ce qui fait probablement que contrairement au Latin qui est mort de sa belle mort, notre belle langue survivra. Il ne nous reste qu’à la suivre maintenant. Je croyais qu’étant donné mon âge, que certaines personnes de mon entourage professionnel considèrent comme étant avancé, c’était la raison pour laquelle je trouvais le tout difficile à suivre mais après en avoir parlé avec d’autres personnes – pas dans la même tranche d’âge – je crois que le consensus est pas mal présent. La conclusion à laquelle j’en arrive est que les gens faisant trop de fautes en écrivant notre belle langue, les autorités en facilitent donc l’usage. Comme on ne peut plus montrer comment l’écrire, on préfère simplifier l’opération. Si la montagne ne va pas à vous… Un autre exemple de nivellement par le bas si vous voulez mon avis. Mais bon, c’est la norme de nos jours. Il ya donc près de deux-milles – un vrai exemple – mots qui sont touchés par ces nouvelles normes. Bon prince, je me fais un plaisir d’effectuer un beau copier-coller du résumé avec quelques commentaires personnels que j’ai inclus en italique :

Résumé des principales nouvelles règles
Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union.Exemples : vingt-et-un, deux-cents, trente-et-unième
Vu qu’on est jamais certain quand les mettre, aussi bien en mettre partout. Ça me fait vaguement penser à certaines réponses que je donnais en Philo au Cégep et j’avais réussi à survivre ainsi si je me souviens bien.

Dans les noms composés du type pèse-lettre (verbe + nom) ou sans-abri (préposition + nom), le second élément prend la marque du pluriel seulement et toujours lorsque le mot est au pluriel.Exemples : un compte-goutte, des compte-gouttes ; un après-midi, des après-midis
Je vis bien avec celui-ci, pas trop de changement à gérer.

On emploie l'accent grave (plutôt que l'accent aigu) dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe), et au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder.
Exemples : évènement, règlementaire, je cèderai, ils règleraient
Moi qui s’est toujours battu contre le « évènement », faudra que je m’avoue vaincu et abdique contre l’ennemi supérieur en nombre.

L'accent circonflexe disparait sur i et u. On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif, et dans cinq cas d'ambigüité.
Exemples : cout ; entrainer, nous entrainons ; paraitre, il parait
Je devrais faire des fautes pendant quelques mois encore à propos de celles-là.

Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent comme peler ou acheter. Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants. Font exception à cette règle appeler, jeter et leurs composés (y compris interpeler).
Exemples : j'amoncèle, amoncèlement, tu époussèteras
Moi qui croyais qu’ils éliminaient tranquillement les exceptions…

Les mots empruntés forment leur pluriel de la même manière que les mots français et sont accentués conformément aux règles qui s'appliquent aux mots français.
Exemples : des matchs, des miss, révolver
Me semble qu’un révolver, ça fait moins viril. Question d’opinion j’imagine.

La soudure s'impose dans un certain nombre de mots, en particulier dans les mots composés de contr(e)- et entr(e)-, dans les mots composés de extra-, infra-, intra-, ultra-, dans les mots composés avec des éléments « savants » et dans les onomatopées et dans les mots d'origine étrangère.
Exemples : contrappel, entretemps, extraterrestre, tictac, weekend, portemonnaie
Pourquoi pas, tant qu’à y être.

Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s'écrivent avec une consonne simple. Les dérivés du verbe ont aussi une consonne simple. Font exception à cette règle colle, folle, molle et les mots de la même famille qu'un nom en -otte (comme botter, de botte).
Exemples : corole ; frisoter, frisotis
Encore des exceptions. Non mais…

Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe- et -güi-, et est ajouté dans quelques mots.
Exemples : aigüe, ambigüe ; ambigüité ; argüer
On n’aurait pas pu tout simplement l’enlever, il est tellement difficile à retrouver sur le clavier.

Enfin, certaines anomalies sont supprimées.
Exemples : asséner, assoir, charriot, joailler, relai
Je trouve que le relais avec pas de « s » semble plus éloigné. À cause du nouveau joailler, il y aura encore plus de questionnements à propos de mon nom de famille. Le chariot à 2 « r » doit rouler mieux. Je dirais que de s’asseoir de cette façon sonne plus comme un temps de la journée.

Bon courage donc dans votre réapprentissage – peut-être que ça ne prend plus ni deux « s » ou « p » – de cette belle langue qui est la nôtre.

Ma nouvelle première année

Marilou a débuté sa première année la semaine dernière. On n’a pas eu de devoir à faire ni jeudi ni vendredi. On s’en est sauvé mais pas pour longtemps puisque notre carrière de parents qui font des devoirs s’est amorcé pas plus tard que lundi soir. Pour le moment, ça va très bien pour Marilou. Le plus difficile est probablement pour les parents je crois. Les instructions pour faire les bons devoirs aux bonnes places ne sont pas toujours claires. Je crois avoir réussi hier soir à faire faire les bons devoirs à ma fille. Bon père, va!

Les conjugaisons et les tables ne sont pas encore débutées et je ne suis même pas certain qu’il y aura un début. J’aime mieux m’attendre à n’importe quoi. Prévoir l’imprévu. Comme un bon vieux scout, je me tiens les trois doigts en l’air paré à toute éventualité.

On s’en reparle.

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