vendredi 24 juillet 2009

Voyage dans l'ouest (1)

Une image vaut mille mots qu’il disait et qu’il dit probablement encore s’il est toujours vivant. Au fait, qui a dit cela? De toute façon, comme j’ai déjà flanqué une douzaine de photos précédemment sur le blog sans le dire à personne, si je voulais raconter tout cela, ça me prendrait au moins 12 000 mots pour balancer.

Je vais donc peut-être le faire en quelques vagues pour na pas décourager le lecteur d’Amérique. Le lecteur d’Amérique est un oiseau rare d’Amérique comme son nom l’indique et qui se promène de texte en texte à la recherche de soit la vérité absolue ou tout simplement la vérité d’une vie passablement mouvementée ou bien tranquille d’un citadin et de sa petite famille. Voilà pour l’information de type scientifique du jour.

Aujourd’hui donc à 16h30, mes vacances prenaient officiellement fin. Demain c’est samedi et par le fait même la fin de semaine ce qui ne constitue pas une journée de travail normale ne doit pas compter comme des vacances. Une autre clarification de faite. Vivement la postérité pour les vérités toutes crues.

Dimanche 12 juillet

Nous sommes partis de bon matin vers l’ouest canadien en bonne famille que nous sommes. Le premier objectif de cette épopée était évidemment la ville-reine qui s’appelle aussi Toronto à temps perdus. Je crois qu’il devait être à peine 07h30 au départ. La dernière fois que j’avais emprunté la 401, Michael Jackson venait de quitter le Jackson Five pour une carrière solo en pleine ascension. Eh bien aujourd’hui, Michael n’est plus mais la 401 est toujours aussi plate. Il n’y a vraiment pas grand-chose à voir jusque vers une centaine de kilomètres avant Toronto où la banlieue doit débuter. Il y a bien Kingston en chemin mais encore là, ils ont monté des murs anti-son en bordure de l’autoroute ce qui fait qu’on y voit pas grand-chose non plus lors de ces incartades citadines. À part de cela, quelques champs, des forêts – souvent magannées comme on en voit parfois dans le parc de la Vérandrye – quelques villages au loin mais en résumé, c’est assez long avant d’avoir un peu d’action. Quand on arrive en banlieue par exemple, c’est du sport! La voie de service a trois voies et l’autoroute comme telle en a 4 et parfois 5. Disons qu’il faut s’y prendre un peu d’avance quand c’est le temps de sortir.

Quand on est arrivé en ville, on était un peu tôt pour prendre possession de notre chambre d’hotel, on en donc profité pour voir une attraction qu’on avait « spottée » dans les recherches faites avant le départ. En fait, je pense que ma belle-mère favorite en avait parlé avec Chantal. De toute façon, c’était sur la liste des choses à voir, alors pourquoi pas là? J’ai donc programmé Charlotte pour qu’elle nous conduise vers la ou le Casa Loma. Il s’agit d’un château qui fut bâti au début du 20e siècle par un excentrique du nom de… m’en souviens plus! Ça avait coûté près de 4 millions $ à fabriquer ce truc. Le monsieur désirait reproduire en plus petit le Château Frontenac. Un vrai château avec des tours, j’imagine avec dongeon, des tunnels secrets, des chambres à coucher somptueuses, une salle de bal, une bibliothèque plus grande que la maison chez nous. Bref, tout ce dont un excentrique bonhomme peut avoir besoin à portée de la main pour ses besoins primaires. On dit qu’il a fait faillite quelques années plus tard. No wonder. C’était beau à voir cependant. Notre princesse était toutefois un peu déçue de ne pas avoir rencontré une vraie princesse. Dans un château, c’est un minimum me semble. La visite nous a pris quelques heures. Bon, disons deux. J’ai ensuite demandé à Charlotte de nous ramener vers l’hôtel. Chose qu’elle a encore fait avec une précision suisse. À l’hôtel tout a bien fonctionné. On a même essayé la piscine en famille! Comme la journée du lendemain s’annonçait assez chargée, nous avons tenté de coucher la ptite assez tôt. Sans succès toutefois puisque de un, elle était bien trop énervée par toute l’aventure et de deux, encore plus excitée d’avoir à dormir juste à nos côtés pendant que nous autres on ne dormait pas. Bref, on s’est couché assez tôt nous autres aussi.

Lundi 13 juillet

Lundi matin, après un copieux déjeuner continental inclus, notre but était de se rendre au Zoo de Toronto pour y passer quelques heures. Charlotte a encore accomplit son œuvre avec succès. J’ai toutefois été un peu déçu du résultat. Comme la majorité des zoos dans le monde, Toronto a éliminé les cages de l’environnement. Ils ont donc aménagés de grands, très grands espaces pour accomoder les différentes espèces qui y vivent. Le résultat est que, la plupart du temps, où il y a des aires pour les visiteurs qui désirent voir les fameuses espèces en action, il n’y voit que dalle puisque les animaux sont … ailleurs dans les grands espaces. C’est comme si ces derniers s’étaient habitués à des coins spécifiques de leur environnement avec le temps qui ne correspondent pas du tout avec ce que les penseurs avaient prévus pour les visiteurs. Il y a aussi un genre de train pour se promener dans les différents secteurs de la place. Étrangement par contre, lorsque l’on se promène avec ce véhicule, il est très rare que l’on puisse y voir quelque chose d’intéressant. Je veux dire, ne serait-ce que quelques éléments pour se situer ou pour se guider. Bref, on a marché en masse, c’est bon pour le cardio, on a vu quelques bibittes dont les girafes et comme c’est ce que Marilou voulait voir, elle, elle fut comblée.

La journée n’était pas pour autant terminée. Nous devions par la suite traverser le grand Toronto pour se rendre jusqu’à Niagara pour la suite des événements. Je ne sais pas s’il y a eu un semblant de campagne entre notre point de départ et celui d’arrivée. Toujours de la ville, toujours beaucoup de monde. Autant de voies que précédemment mentionné. À un certain moment, le paysage a un peu changé. J’ai même vu une usine de Ford. Une usine qui fonctionnait avec de la boucane qui sortait des cheminées même si le Pape n’avait même pas à être élu. On a même cru voir un coyote ou deux en passant près de Hamilton. Bon, j’ai peut-être rêvé un peu éveillé mais je suis certain que c’est possible. C’est après toute cette jungle industrielle que les champs de raisins, de cerises et toutes ces patentes-là ont débuté leur parade. Et un peu plus loin, on a finalement vu apparaître un semblant de mini Vegas qu’ils appellent Niagara Falls. Les chutes, c’est quelque chose! Mais pour le savoir, faudra revenir demain parce que c’est tout pour aujourd’hui puisque non seulement j’ai atteint mes mille mots mais je les ai dépassé de pas loin de deux cent. Faudrait quand même pas exagérer.

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