jeudi 30 avril 2009

Communications

Estomaqué. C’est le seul mot qui me vienne à l’esprit lorsque je pense à ce que j’ai vécu hier dans le métro. J’étais en train de me regarder dans la fenêtre de la porte lorsque, tout à coup, j’entrevois par le reflet de la réalité un bonhomme qui parle dans son téléphone. N’est-ce seulement que le reflet qui me fait un gentil clin d’œil? Peut-être en suis-je rendu à entrevoir des bribes de futurisme à travers les reflets de la vie? Je me retourne tranquillement pour être certain que le reflet ne se sauvera pas à la course parce que je me retourne trop rapidement et qu’il soit effrayé. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que le gars en question était encore là à jaser avec probablement un vrai interlocuteur. Pour valider mon idée, question de double-vérifier, j’approche ma main gauche de mon holster, j’en sors non pas mon .38 parce que ce n’est pas légal ici mais plutôt mon portable. Je rabats le flip d’un geste décidé comme si je recevais un appel. Y a rien comme de se vanter pour tenter d’épater la galerie! Bon sang de bonsoir, je n’en crois toujours pas mes yeux! L’indicateur de force du réseau que j’ai toujours de la misère à voir parce qu’il est tellement petit et que ma vue ne me le permette pas toujours m’indique une pleine capacité de réseau. Cinq petits bâtons s’alignent gentiment sur mon écran. On m’indique aussi – des sources généralement bien informé – que depuis quelques temps sur la ligne verte entre Berri et Peel, mettons, ça marche. WOW! Une autre question s’impose alors! Pourquoi la ligne verte qui passe en dessous de la ligne orange réussi à attraper le réseau alors que l’orange ne le peut pas? Une autre question sans réponse. Je n’ai pas pu m’en empêcher.

Un défi culturel

Une lectrice fidèle d’Ahuntsic – le monde est ptit, hein? Surtout quand on me regarde! – m’a mis au défi. Elle donc m’a envoyé un mot par le truchement – la dernière fois que j’ai entendu ce mot, ça devait être Jean-Maurice Bailly qui s’exprimait sur les ondes de notre belle société d’État qu’est Radio-Canada – du WEB. Non seulement elle ne m’a pas envoyé de définition avec ledit mot mais elle m’a en plus mis au défi d’arriver à une définition correcte sans utiliser Antidote du mot hyperonyme. Elle ne m’a pas interdit de dictionnaire papier mais je serai bon joueur. Je m’engage donc à tenter une définition sans outil. Évidemment que par la suite pour ne pas être en reste avec le public en délire qui réclame la vérité à tout prix, j’irai retrouver la vraie définition dans les bas-fonds du processeur de l’ordinateur que j’utilise actuellement.
Je me lance donc. Hyperonyme. Me lance-je vers les contraires ou les pareils? Tel est la question. Comme dans les temps de verbe, il y a le plus-que-parfait, j’aurais tendance à m’enligner vers cette piste aussi. Est-ce qu’un plus-que-synonyme ça existe? Genre, plus jumeau que deux jumeaux? Je ne suis plus tellement certain de mon coup. J’hésite. Que faire? Je ne pense plus maintenant que ce soit possible. Le doute s’installe. Si je suis ma piste des contraires maintenant, ce ne sera pas mieux. Imaginez un peu si je vous disais, trouvez-moi le plus-que-antonyme du mot « ouvert »? L’antonyme normal serait probablement « fermé » mais qu’en est-il de son hyperonyme? Je crois que je serais mieux de laisser la place à mon chum Antidote, il doit être meilleur que moi.

Hyperonyme, nom masculin
[LINGUISTIQUE] Mot plus générique qu’un mot donné. Le mot animal est un hyperonyme de mammifère, qui est lui-même un hyperonyme de chien.

Et tant qu’à y être, voilà un deux pour un, juste pour toué mon chum!

Je propose donc comme seconde définition paradigme qui me fut, quant à lui, suggéré par une collègue de bureau. Je n’oserais me lancer dans une définition maison dans ce cas, alors je laisse donc le plancher à mon ami Antidote le soin de vous le dire.

Paradigme, nom masculin
Modèle de pensée.
Conception théorique dominante qui a cours à une certaine époque dans une communauté scientifique. La théorie de la relativité a entraîné un véritable changement de paradigme en physique.
[GRAMMAIRE] Ensemble des formes fléchies (déclinaison, conjugaison) d’un mot pris comme modèle. Le paradigme du verbe finir.
Ce mot lui-même, pris comme modèle. Le verbe finir, paradigme des verbes du deuxième groupe.
[LINGUISTIQUE] Ensemble des unités linguistiques entretenant entre elles un rapport d’interchangeabilité dans un contexte donné.

Pas de truc du jour aujourd'hui, je n'en ai pas en stock.

Alain

1 commentaire:

Tite fille a dit...

C'tait même pas un Monsieur qui parlais avec son portable!! J'étais là et je me souviens TRÈS bien que c'était une madame! Héhé!