dimanche 14 décembre 2008

Sur les traces de Santa C...

Si je dis le 53e parallèle nord, à première vue ça vous évoque quoi? Personnellement sans y avoir trop pensé, ça ne me disait pas grand-chose. Vendredi dernier toutefois, je marchais dans les pas perdus de l’aéroport de Wemindji. Il faut dire que ces derniers ne peuvent pas tellement se perdre puisque l’aéroport en question est à peine plus grand que mon salon. Ce n’est pas très long qu’on y est fait le tour. On marche vers la fenêtre, on regarde un peu pour constater qu’il ne s’y passe pas grand-chose sur la piste puisque le seul vol qui passera par ici aujourd’hui n’est pas encore arrivé. Pour continuer à passer le temps, on marche vers l’autre mur, c’est la fenêtre qui donne sur le stationnement. Sur le troisième mur, il y a le comptoir d’Air Creebec. Vide. L’hôtesse, le bagagiste, le technicien et tout le personnel est composé d’une seule personne qui est actuellement… ailleurs. Il me reste le quatrième. Je vais aller voir pour voir. Une belle carte du Québec y est affichée sans route mais avec le nom des villes – pas toutes mais quelques-unes – dont Montréal d’où je suis parti mercredi, Chibougamau ma halte routière ainsi que ma destination finale; Wemindji. C’est haut par rapport à Montréal. Très haut. J’observe donc le tout de plus près. Il y a des lignes qui traversent la carte. Je me souviens vaguement de mes cours de géographie. Ce sont les parallèles. Il y en a quelques-uns sur la planète, dont un qui passe juste sous Wemindji, je suis donc sa trace jusque sur le bord de la carte pour en trouver l’origine. C’est le 53e! et si je me souviens bien Montréal est au 46e, je ne l’affirmerais pas toutefois mais pour Wemindji j’en suis certain. Ai-je dit que je trouvais cela haut? Une belle place par zemple. Des maisons, toutes pareilles. Un genre d’hôtel de ville qui ne doit pas s’appeler ainsi puisqu’on est sur une réserve. Il y a comme un drapeau, mais pas de « warriors » puisque les gens là-bas me semblent assez pacifiques. Mêmes sympathiques. Un peu froid comme région par contre, moins trente quelques puisqu’à partir de moins trente, ce qui en dépasse n’a pas vraiment d’importance. C’est le genre « frette » parce que tout le monde sait que frette c’est plus froid que froid. Il y a un vent constant qui provient du trou d’eau en face du village. Le trou d’eau en question est gelé et et de plus. Il s’agit de la Baie James.

J’ai donc vu le 53e parallèle. Content, le gars!

Avant cela, je suis passé en banlieue de Chibougamau à Waswanipi. Une autre réserve. Là aussi c’était assez frette. D’autres gens fort sympathiques. Mais le tout a débuté à PET, encore. Une bonne place pour débuter un périple au loin. Mercredi n’était pas tellement une bonne journée pour partir de Montréal. Après la patinoire qui s’était formée partout à l’extérieur, il mouillait à mon départ du domicile familial. Il a donc fallut déglacer le véhicule moteur avant de partir. Résultat : le bonhomme était tout trempé en embarquant dans le char. Une très bonne idée de partir tout trempé lorsque l’on s’en va vers le nord où il fait environ moins vingt, peut-être un peu moins.
Pourquoi partir si tôt quand dans le fond, on sait bien que le vol sera en retard, comme d’habitude. Le temps passé dans un aéroport est parfois très long. On en vient à penser à toutes sortes de trucs. Je me suis souvenu de la joke des deux personnes qui parlait d’un avion au loin. Le premier qui dit au second : « As-tu vu la belle avion? » et l’autre de lui répondre que c’était un avion. Le premier s’interrogeant sur le fait de pouvoir reconnaître le sexe d’un avion de si loin et tout et tout… Je vous le confirme, même de proche, je n’ai pas réussi à déterminer le sexe de tous ces appareils qui étaient gelés au sol. Peut-être n’étais-je pas encore assez proche? Pourtant à cette grosseur là, ce devrait être évident, non? En tout cas, moi je ne l’ai pas trouvé. Celui ou celle qui l’a déterminé dans le premier dictionnaire avait probablement pu le voir de plus proche.

Le week-end s’est finalement pointé avec au rendez-vous une petite Marilou qui relevait d’une brosse. Non ce n’est pas vrai, elle relevait d’une gastro qu’elle a pogné la semaine passée à l’école. La résultante est quand même semblable. On s’est donc fabriqué une petite journée relaxe en allant chez Canadian Tire pour récupérer le sapin qui égaye maintenant notre salon. Un ben beau sapin! Ça a probablement fait du bien à Marilou puisque vers la fin de la journée, elle semblait aller beaucoup mieux déjà. Faut dire que je n’ai pas vécu la veille avec elle comme ma blonde l’a fait parce que, apparemment ce n’était vraiment pas beau à voir. Par les deux bouts que ça sortait! Enfin, je vous fais grâce des détails. Aujourd’hui, Marilou avait été invitée à une fête d’enfants, sa première. Je crois que ce ne sera pas la dernière parce que, depuis que celle d’aujourd’hui a été callée à l’école, toutes les filles rivalisent d’imagination pour s’inventer des nouvelles dates d’anniversaire ou autres trucs du genre. Bref, ce n’est pas fini et je crois même qu’il y aura ben du ptit monde dans la cour cet été pour la fête à Marilou.

Demain, j’ai pris congé question de régler certains petits détails de dernière minute qui se présentent généralement à ce temps-ci de l’année.

Ah oui, j’ai aussi entendu dire là-haut que le Père Noël, le vrai s’en venait et à très grands pas à part de cela. À grands coups de sabots de caribous! Ils me l’ont dit là-bas. Ils le savent car ils ont quasiment tous un caribou dans la boîte de leur « truck ». J’imagine qu’ils les font parler avant de les buter.

Bye là,

Alain

Aucun commentaire: