jeudi 10 janvier 2008

Des ressemblances

Avant hier matin, je me déplaçais de Sept-Iles vers Natashquan lorsque je me suis mis à penser un peu. Heureusement pas trop parce qu’on ne sait vraiment pas où cela pourrait nous mener. Des fois au travers de mes pensées, je me mets à délirer des choses qui font penser à certaines personnes que je suis à élaborer une nouvelle théorie de la relativité ou de l’évolution. Je ne sais trop. Ce n’est pas parce qu’on utilise le mot « Darwin » dans une phrase qu’on doit se mettre à penser que la théorie de la MacIntosh qui tombe va se remettre à voleter dans les airs. Ceci dit, j’étais sur la route et je pensais à certaines similitudes entre des banalités de la ville et celles de la banlieue. J’utilise ici le mot banlieue mais il ne faudrait quand même pas se mettre à grimper dans les rideaux parce que je l’utilise en parlant de Sept-Iles ou de Natashquan. Si je l’avais fait en parlant d’une certaine municipalité qui fête actuellement son 400e, j’aurais pu m’attendre à une certaine résistance, j’en conviens.

Que fait-on lorsque l’on voyage en auto? Je veux dire, pour se désennuyer ou passer le temps, genre quand on a 400 kilomètres à faire et qu’il pleut des cordes en plein début janvier. Plusieurs me diront qu’ils seraient portés à insérer un CD de leur musique favorite dans le lecteur et d‘apprécier le moment présent mais comme j’étais dans un véhicule de location et que je n’avais pas transporté avec moi ma superbe collection de … 3 CDs, j’ai dû me rabattre sur une solution de rechange. La traditionnelle radio était là pour veiller au grain. À cette heure du jour, il y avait à peu près le même genre de platitude que ce qu’on retrouve en ville, un morning-man qui se trouve drôle avec plein de monde alentour qui rient de ce qu’il dit. Ces gens-là sont généralement présents autour du micro pour une spécialité quelconque. Genre la météo, les nouvelles (ordinaires ou du sport), l’actualité culturelle, la circulation… Je m’arrête immédiatement car on ne traite pas beaucoup de la circulation dans le coin de Sept-Iles. On parle plutôt de l’état des routes. Savez-vous aussi de quoi on parle? Des marées! Oui oui, l’affaire qui est contrôlée par la lune et qui fait que le niveau de l’eau monte ou descend à différents moments de la journée. WOW! Apparemment qu’il y a un public pour cette chose puisque c’était même commanditée.

J’ai bien fait d’écouter tout cela parce que plus j’avançais, moins il y avait de chaines disponibles lorsque j’utilisais la fonction « SCAN ». J’ai même vécu un moment magique parce que à un moment donné apr`s avoir actionné ladite fonction et ça n’a jamais arrêté de « spinner ». Comme on dit : Plus de son, plus d’image! OK, je sais qu’il n’y a pas d’image à la radio mais l’expression est ainsi faite, alors pas le choix!

Le paysage est aussi différent. C’est très rare qu’à Longueuil par exemple, on puisse voir les vagues de la mer venir frapper le rebord en pleine tempête de neige. OK, j’avais dit qu’il pleuvait mais aujourd’hui lors du retour j’ai subit toute une tempête de neige. Une petite neige toute fine tombait à mon départ de Natashquan. Peu à peu, la jolie petite neige a augmenté en volume. À un certain moment, j’ai même dû user d’imagination pour trouver la route. Elle n’y était plus. Les grattes semblaient aussi avoir pris congé et je devais utiliser des roulières pour me repérer. Le problème avec ces roulières, c’est qu’elles ne « fittaient » pas vraiment avec la largeur de ceux de ma magnifique Mazda 3. Un peu plus de travail donc! L’autre problème était que ces traces se trouvaient au beau milieu de la chaussée. Genre, sur la ligne jaune qu’on ne voyait plus. Matière à réflexion quand on rencontre. Heureusement, la réflexion n’a pas eu à trop réflexionner puisque j’ai rencontré un total de 5 véhicules entre Natashquan et Havre-St-Pierre. Une dizaine d’autres par la suite, pas plus. C’est beau Natashquan, mais en été! J’ai aussi rencontré un nouveau « chum »; François! Ce gars là habite La Romaine. Ce village est situé à deux sauts de crapauds de Natashquan. Saut parce que la route pour se rendre est encore dans leurs souhaits. Il y a donc trois choix pour s’y rendre : l’avion toute l’année, le bateau, tant que c’est possible parce que ça gèle un peu, normalement et pour finir, l’hiver les gens utilisent surtout la motoneige. Mais il faut que ce soit gelé pour y arriver m’a-t-il précisé. François est gérant du Northern de la place (voilà François, je l’ai mentionné sans même parler de mon employeur!) C’est un « inside » entre lui et moi. Il me disait que les gens pour qui travaille dans son commerce sont un peu spécial. Un matin, une de ces employés l’appelle dix minutes avant le début de son quart pour lui dire qu’elle prend l’avion dans une quinzaine de minutes. Elle s’en va en ville!

NDT : la ville pour ces gens-là c’est Sept-Iles.

Il m’en a raconté un paquet d’autres. Pas toujours répétable par contre. François est un conteur. Faut dire qu’il y en a quelques-uns dans ce coin de pays. Quand on est dans le patelin de Gilles, il doit être normal de bien le faire.

Je me suis finalement rendu à Sept-Iles, en ville. Si jamais je parviens à en sortir et me rendre chez moi ce soir, vous devriez être en mesure de lire le tout demain. Faut le faire dans la même phrase! Du conditionnel, du futur, du présent et du subjonctif.

Comme ma batterie de portable va me lâcher très bientôt, je cesse ces écrits immédiatement.

On s’en reparle,

Alain

PS. : Le texte arrive finalement 24 heures plus tard que prévu. Ah! La malle royale, mais quelle lenteur.

1 commentaire:

Louchia a dit...

Pas pour vous contredire M. Balleux, mais c'est plutot Newtonienne que McIntoshienne, la pomme ;) mais tout est relatif, sauf la malle Royale. Z'auriez du faire affaire avec la malle Royal, ben plus fiable. D'ailleurs elle appartenait a mon grand-oncle, du cote de la 2e fesse gauche cette malle... ou plutot etait-ce une valise?

:) Toujours dans mon delire...