mardi 7 avril 2009

Par une moche journée

C’était plutôt moche dehors aujourd’hui. Ce doit être la semaine Sainte. Me semble par contre qu’il ne doit commencer à mouiller que le vendredi à 15h? Les temps changent. Comme le temps est moche, j’ai décidé d’écrire un article moche. Le thème du jour. La mocheté! Ça se peut la mocheté? Disons que je viens de l’inventer sans toutefois avoir vérifié dans un dictionnaire quelconque. Et de un, je n’en ai pas en papier à ma disposition, c’est-à-dire à portée de la main et deux, j’aimerais croire que j’ai inventé quelque chose, au moins une fois dans ma vie. Inventer pendant un jour moche. Me semble que ça rend le jour moins moche.

J’étais dans le métro ce matin et ça n’a pas aidé à rendre le jour moins moche. Remarquez que c’est comme impossible de passer à côté de l’idée de prendre le métro pour moi depuis une couple de mois maintenant mais mettons que ce matin, c’était pire étant donné le temps dégoûtant ou plutôt dégouttant qui faisait rage sur nos imperméables et qui se transportait dans les bas-fonds en notre compagnie. Question d’odeur encore je pense. J’en discutais donc avec une collègue hier et ça m’a donné une idée. Une autre! Je devrais envoyer mes idées à Canal D ou Télé-Québec, j’ai tellement à cœur la culture dont personne ne se soucie que je pourrais y avoir ma propre émission.

Les différents types de personnalités qui se croisent dans les rames bleus pâles peuvent être à la fois intéressantes et aussi dérangeantes, dépendant de la situation. J’avais déjà mentionné les gens avec la double personnalité qui se prenaient pour des danseuses exotiques avec les poteaux mais il y en a aussi d’autres.

Le sac à dos
C’est le nom le plus sympathique que j’aie pu trouver pour cette catégorie de gens. Pour être plus précis, imaginez-moi partir en voyage dans les Rocheuses avec mon sac à dos. À faire du pouce dans les montagnes à la recherche de contrées perdues et de vertes prairies. Vous voyez l’image? L’espace d’un instant, imaginez aussi que par une télé-transportation quelconque je me retrouve tout à coup sur le quai à Berri-Demontigny, Oups, Berri-UQAM vers 17h00. C’est bondé parce qu’il vient d’y avoir un ralentissement d’annoncé à cause d’un bris de frein. En plus de la frayeur engendrée par cette annonce – pas la peur de ne pas pouvoir freiner à temps mais plutôt celle d’arriver en retard à la maison et de manquer Pierre Bruneau et son 18H – vous allez devoir œuvrer dans ce fouillis avec, en plus, un crétin qui a décidé de ne pas se défaire de son sac à dos et qui en plus, se prend pour une girouette, parce qu’il ne trouve plus la cime des montagnes qu’il admirait tranquillement pas vite un instant plus tôt. Le personnage que je viens de décrire pourrait, à la limite, paraître sympathique. Mais imaginez-le en montréalais ou montréalaise pressé qui se fout complètement de la plèbe alentour et frappe tout le monde avec son sac à dos. Moi je dis que ça mérite d’emblée un : « Hey le grand! Enlève donc ton sac à dos SVP! » Imaginez seulement les dangers que ça peut impliquer que d’oser dire cela à un individu qu’on ne connaît même pas. Ma mère qui m’a toujours dit de ne pas parler aux étrangers. Et qui sait ce qui peut lui passer par la tête à cet individu.

Le pressé
Le pressé ou la pressée c’est la personne qui s’est probablement levé à la dernière seconde et qui croit que tous les malheurs de la planète s’Abattent tranquillement sur elle et elle seulement et qu’elle va être en retard parce que la lumière à laquelle elle vient à peine de traverser avant de s’engouffrer dans le métro est tombée jaune mais qu’elle a quand même traversé le boulevard, qu’elle s’est fait klaxonné par plusieurs automobilistes, à tort évidemment, et qui en entrant dans ledit métro, il y avait une file de gens, inhabituelle aussi c’est certain, qui lui a fait perdre au moins 36 secondes de son précieux temps qu’elle n’a déjà pas en quantité industrielle. Pour compenser donc, cette personne pousse les gens un peu, soupire bruyamment, et laisse savoir à la planète entière, la même que celle précédemment mentionnée, son mécontentement. Tout le monde est pressé le matin. Je n’en connais pas beaucoup qui partent vraiment d’avance juste pour le fun d’être d’avance. Mais le pressé est plusse pressé que les autres. Imaginez quand il entre en collision avec un pas-pressé (il devrait être décrit ultérieurement). Je dois avouer que dans mon cas, lorsque le pressé fonce sur moi, il a tendance à comme dirait l’autre frapper un mur étant donné la masse frappée mais les gens ne sont pas tous du même gabarit et leur centres de gravité n’est pas toujours situé aux bons endroits – je sais que je suis un peu technique – ce qui crée parfois des situations un peu embêtantes pour lesdits centres de gravité ainsi que les individus qui les accompagnent.

Le pas-pressé
Comme j’avais dit que j’en parlerais…
Le pas-pressé est l’opposé du précédent. Il ne va pas vite. Je n’ai rien contre ceux qui sont un peu plus lents que la moyenne des ours mais quand même, il y a des limites – non écrites – qu’un individu un tant soit peu évolué devrait respecter. Avez-vous remarqué comment les pas-pressés ont tendance à se planter dans le milieu du chemin comme pour nous dire ou se vanter que, eux ils ne sont pas pressés. Ils sont quand même moins oppressants que les pressés. Je peux mieux vivre avec cette catégorie.

Violent, type métro de Tokyo
Ceux qui poussent peuvent parfois passé pour des pressés mais il y a quand même une nuance. En attendant sur le quai que les gens débarquent du métro avant d’embarquer – ce qui me semble logique en soi – il n’est pas rare que certains de ces individus n’hésitent pas à pousser un peu les autres dans l’espoir d’entrer plus rapidement dans le métro. J’aime autant les avertir immédiatement que c’est inutile d’essayer de le faire sur moi parce que, un, je ne bougerai probablement pas et deux, comme ça m’énerve un peu, je risque fortement de tomber tout à coup dans la catégorie des pas-pressés quand on tente de me pousser. Voilà, qu’ils se le tiennent pour dit.

Les non-entendants

Eux, ce sont les gens qui n’entendent pas lorsque l’on leur demande poliment de se tasser un peu, histoire de sortir du métro lorsqu’arrivé à la bonne station. Ça peut être une vraie déficience physique mais la plupart du temps il s’agit plutôt d’indifférence ou même d’un malaise simplement causé par une sorte de cancer qui traînent dans leurs oreilles – qu’on appelle aussi ipod ou lecteur mp3 – et les empêchent ainsi d’entendre quoique ce soit comme son qui puisse parvenir par toute autre source. Il n’y a pas grand-chose à faire contre cela si ce n’est que de crier un peu plus fort pour se faire entendre. Et ça marche, je vous le dis!

Les gagne-temps
Avez-vous déjà remarqué des gens qui montent dans le métro et qui, entre les stations, remontent dans la rame comme on voit dan les films qui se passent à New York mais qui ne peuvent ici, passer d’une rame à l’autre, et ainsi attendent l’autre station pour changer de rame et ainsi de suite? Je ne sais pas si, rendus au bout, ils repartent dans l’autre sens, telle une petite bête -- ou grosse c’est selon – qui refait toujours son chemin dans une cage.

Les odorants
Je ne voulais pas revenir sur le sujet mais comme il y en a tellement dans cette catégorie, je dirais même plus, il y a plusieurs sous-catégorie sur lesquelles je n’élaborerai pas. En résumé, le métro est un laboratoire géant pour les voies nasales. On peut y jouer à deviner ou à simplement tenter de les éviter quoique ce ne soit pas toujours facile. Peu importe, c’est toujours un défi de taille à relever.

Le solitaire

Il y a aussi ceux qui parlent seuls. Des fois pas trop fort mais aussi des fois un peu pour le bénéfice de tous les auditeurs alentour. Ils ne sont généralement pas trop méchants à moins qu’on ose les interrompre dans leur monologue.

Le voleur de gratuités
Combien de fois j’ai vu des gens s’étirer pour lire le contenu de ce que la personne voisine est en train de lire. Je me dis que ce pourrait être considéré comme un délit mais quand on pense que la majorité des fois, la personne qui possède ladite information ne l’a pas payé considérant que le 24 heures ou le métro sont des quotidiens gratuits. Ce n’est peut-être pas un si gros crime finalement. Je dois aussi admettre avoir été coupable à quelques occasions. Si on considère que les deux sont gratuits et grandement offerts à l’entrée de tous les métros, je n’en prends qu’un chaque matin. On doit quand même considérer l’environnement! Sauf que dans le métro, si le voisine lit l’autre, je ne peux m’empêcher de vérifier si on lit les mêmes affaires. Maudit voisin gonflable, va!

Le « manque de sommeil profond »
Ce sont généralement les plus drôles. En résumé, ils dorment. Ils sont généralement assis et bien accotés sur les parois pas nécessairement très propres de la fenêtre du métro quoique j’en ai vu qui arrivaient à dormir… debout! Faut le faire. C’est trop drôle lorsque l’envie leur prend. Ça débute par un léger abaissement de la tête, soit par l’avant ou sur un des côtés. Par en arrière, ils ne le font généralement pas trop longtemps parce qu’ils ont tendance à se réveiller eux-mêmes par un ronflement trop bruyant. Ça arrive des gens qui arrivent à se réveiller eux-mêmes, j’en connais moi-même quelques-uns. Par la suite, le processus ressemble étrangement au principe du « Bubble-head » dans le sens où la tête semble être en équilibre sur un genre de ressort. Ça descend, ça remonte et ainsi de suite. C’est assez rigolo à observer. Étrangement, ces gens-là ne semblent jamais manquer leur station. Peut-être que ça arrive mais personne ne s’en vante, je suis certain.

Le fixeux
Ça ne m’est pas arrivé personnellement mais on me dit aussi – imaginez que j’ai un écouteur dans l’oreille et que, soudainement, je me pogne l’oreille parce que quelqu’un me beugle de l’info comme à la tivi – qu’il y a ce type de personne qui vous fixe mais qui se retourne aussitôt que vous levez les yeux sur elle. Vous-savez, genre maniaque ou céréal killeur? Apparemment que ça arrive et pas seulement à New York ou dedans un bon film de bout de siège.

Combien d’autres types sont susceptibles d’exister mais comme la modération a bien meilleur goût, je me limiterai don un peu.

Truc du jour

À mon tour de jouer aux trucs de grand-mère. Ma nouvelle expérience de « mangeux de lunchs » m’a appris quelque chose d’intéressant. Bon, enfin! Peut-être pas intéressant pour tout le monde mais ceux qui utiliseront l’info en seront probablement ravis. Le truc du jour est donc : Une banane murie pas mal plus vite quand elle passe un peu de temps dans le réfrigérateur. Moi, je ne le savais pas et ça m’a quand même pris quelques bananes pour le réaliser. Pour ceux ou celles qui le savaient déjà parce qu’il y en aura toujours pour se vanter, je vous mets au défi de m’en faire parvenir un autre. S’il est vraiment bon, je le publierai peut-être.

Section culture

Dans un autre ordre d’idées, je tenais à vous faire part d’un mot qui est apparu à mes oreilles hier et dont je voulais partager avec tous dans un but tout à fait culturel. Le mot est le suivant : tinette. Une idée de sa signification? Quand Chantal m’en a parlé hier soir – c’était dans le livre qu’elle lisait et à deux reprises en plus – je me demandais bien ce que pouvait signifier ce mot même si, avec le contexte, on pouvait y arriver un peu. Toujours pas d’idée?

Le grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française ou plus précisément le www.Grandictionnaire.com nous précise qu’une tinette est un baquet servant au transport des matières fécales, qui supplée à l'absence de fosse d'aisances. En plus clair, on pourrait aussi dire un genre de bécosse qui tient son origine de l’anglicisme « back house » parce lesdites bécosses étaient toujours parqués en arrière de la maison. Ça devait être une question de vent! Je l’avais dit que la journée était moche, non?

Alain

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