samedi 1 novembre 2008

Fatalité ou décadence

Ce matin, j’ai été témoin d’un événement malheureux. En allant vérifier si rien n’avait changé dans la rue en m’approchant de la fenêtre, J’y ai aussi vu le corps inerte d’une mouche séchée soit par le temps soit par le froid. C’est un peu cela la vie… pour une mouche. Elle voltige une partie de l’été, elle bourdonne pour se donner des airs. Un jour d’automne, elle se trouve une fenêtre qu’elle croit pouvoir vaincre et travaille sur le cas tant qu’elle ne tombe pas morte sur le rebord du cadrage toute séchée. Quelle triste fin pour une battante semblable.

Une fatalité de la vie. Elles ne sont toutefois pas seules car toutes les feuilles des arbres semblent elles aussi subir le même traitement et se retrouver dans ma cour. La neige, quant à elle, pour utiliser une expression consacrée, fond comme neige au soleil. Elle disparaît pour faire pousser les feuilles des arbres et ainsi encourager les mouches à désècher. Et ça recommence.

J’ai l’air inspiré vite de même à première vue mais comme j’ai eu à expliquer à Marilou cette semaine où s’en allait l’eau après la pluie. J’ai évidemment eu à passer par les égoûts dans le trajet, mais je crois qu’elle a saisit l’essentiel du message du cycle de la vie dans l’explication.

Et en attendant que la neige qui n’est pas encore tombée puisse fondre, nos Glorieux sont en train de manger une volée par la pire équipe de la ligue. Bon, c’est quoi une défaite comparativement au cycle de la vie? Pas grand-chose me direz-vous? En cette année de centenaire, je me devais de le souligner.

Notre 5 ans de Marilou est allée passer l’Halloween hier soir. Quelle aventure! J’ai pu constater que pendant un an il pouvait s’en passer des choses. L’an dernier, on attendait après elle parce que, soit trop petite pour suivre le rythme ou trop fatiguée pour continuer. Cette année, elle a littéralement survolé le trajet. D’une lumière à l’autre, parce qu’on lui avait expliqué que s’il n’y a pas de lumière, il n’y a pas d’argent à faire là, donc pas de temps à perdre si on veut remplir le sac. Elle a effectué sa tâche pour la première fois avec une amie d’école. Elle et Julia se sont donc donné la main pour effectuer la tâche. Une ben belle job les filles! À un certain moment, une dame a demandé à Marilou si elle ramassait des sous pour les malades dans sa tirelire de Leucan, à cela notre écolière a simplement répondu, « Non, c’est pour mon professeur. » Il faut évidemment comprendre que le professeur leur a demandé de ramasser des fonds pour Leucan mais qu’est-ce qu’elle en a à cirer de Leucan ma fille. On lui a demandé de demander des sous et elle le fait. Centrée sur la tâche. Un vrai bon plombier qui serait utile sur la glace ce soir.

Parlant de Marilou, elle a un petit message à vous envoyer ce soir :
« Je dois dormir là mais je voulais vous dire que ma campagne de financement est commencée et que ça ne durera que deux semaines alors si vous voulez en profiter, je vous invite à communiquer avec mon agent parce que, moi je n’ai pas encore de courriel et que de toute façon, j’aurais de la misère à vous répondre parce que les lettres sur le clavier, elles sont toutes mélangées. Je vends donc des rouleaux de papier de toilette recyclés Cascades. Je les vends en caisse de 4 paquets de 24 rouleaux. C’est 35$ la caisse. Si la quantité vous fait peur, vous pouvez la partager avec des amis ou de membres de votre famille. Si vous en voulez plus qu’une caisse, vous avez aussi le droit vous savez. Je voulais aussi vous dire… »
« Ok Marilou, je crois qu’ils ont saisi le message. Cette fille-là quand elle part, rien ne peut l’arrêter. Je ne sais vraiment pas de qui elle peut bien tenir cela. Ce doit être de sa mère.

Est-ce que je vous ai parlé de Donalda? Pas tencore hein? C’est mon cadeau de Noël. Je n’en avais pas parlé encore donc. Il me reste plus d’un mois pour le faire. Un bien beau jouet. Je me garde donc une petite gêne et j’en garde un peu.

Je retourne au massacre, quoique c’est tout à coup 4 à 3.

Bye là,

Alain

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