vendredi 7 mars 2008

Si j'avais un char...(2)

Nous sommes finalement débarqués en Canada hier soir. Après un périple qui a somme toute très bien été. Nous nous sommes levés à 3 heures du mat, heure de Californie. Notre heure de départ était prévue pour 06h30, mais comme nous avions au moins une heure d’auto pour s’y rendre et que les siège n’étaient pas réservées, l’idée d’y être au moins deux heures à l’avance tel que prescrit ne me déplaisais pas non plus.

Le vol

Bonne nouvelle! Le vol semblait à l’heure. Nous étions tous à bord dès 06h15. Nous allions partir à temps. Quelle joie! Ça fait que la tite remorque qui pousse l’avion s’accroche tranquillement, pousse l’engin car malgré le prix que peut coûter un appareil semblable, ça ne possède même pas de reculons c’t’affaire là. Il nous pousse donc jusque dans le milieu de la place et il se décroche. Le processus de mise en marche débute donc. Pour ce qui est de notre petite famille, nous sommes complètement à l’arrière de l’appareil. Il s’agit d’un Boeing 757. Dans l’attente, je décide de regarder à l’extérieur, question de passer un peu le temps. J’y aperçois une belle boucane bleue. Je me dis que ce doit être normal. En tout cas, je l’espère. Comme on est à l’arrière, nous avons la chance de pouvoir sentir la merveilleuse odeur de « fuel » qui s’y dégage. Il me semble que c’est un peu long, spécialement avec l’accompagnement odorant qui nous est offert. Après un temps interminable, environ 5 minutes, le micro se met à cracher quelque chose d’à peu près incompréhensible du genre : « Vu que nous eu avons des problèmes avec un des deux démarreurs, ça été un peu compliqué mais c’est chose fréquente. Tout va bien maintenant mais nous devons toutefois faire quelques vérifications d’usage et avoir l’autorisation de Minneapolis avant de partir. Aussitôt que ce sera fait, on part. »1 Bon, on va faire avec. De toute façon, a-t-on le choix? Très beau lever de soleil, en passant. Je crois que nous avons finalement eu l’autorisation en question puisque nous nous sommes finalement mis à bouger un peu vers 07h00. Toujours heure de Los Angeles, est-il nécessaire de le préciser. On s’envole après un lent départ sur la piste. Je dois préciser que je me demande toujours comment un appareil semblable arrive à s’envoler. On nous dit ensuite, toujours par le même crachoir que le vol prendra à peu près 3 heures pour se rendre jusqu’à Minneapolis. J’espère que le pilote n’étouffera pas le moteur en cours de route parce que, vu qu’on a juste un démarreur et le temps que ça a pris pour le crinquer la première fois, je pense que la gravité sera très forte, toujours selon mes croyances, évidemment. Mais comme je ne suis pas ingénieur, je me dis qu’il y a surement un casque blanc qui a pensé à cela avant moi. Ma blonde et notre 4 ans s’endorment rapidement. Pour ma part, je crois en avoir perdu un bout aussi puisqu’à un moment donné, je trouvais qu’il y en avait un qui ronflais très fort à mes côtés jusqu’à ce que je réalise que c’était probablement moi qui faisait tout ce raffut. Toujours est-il que j’ai donc décidé de me replonger dans mon bouquin. Récit qui me plonge au cœur du Languedoc dans deux périodes différentes et qui traite d’une quête, celle du Graal. Je vous fais grâce des détails mais disons que j’en suis actuellement à la page 650 et ça commence à brasser un peu dans l’histoire. Ça ne devrait pas trop brasser si je considère qu’il ne m’en reste que 150 pour terminer.

Vers 12h15, heure locale de Minneapolis, nous touchions le sol. Étrangement, il y faisait plus froid (-14) qu’ici (-1). Nous avions donc moins d’une heure pour rejoindre la nouvelle porte, diner et laisser un souvenir de notre passage dans les égouts locaux. La priorité étant les égouts, nous avons donc repéré rapidement la ptite bonne femme et le ptit bonhomme accroché au mur. Comme nous devions courir du « concourse » F à la porte 6 jusqu’au C24, il n’y avait plus de temps à perdre. Comme je ne sais pas exactement la traduction du mot « concourse » et qu’il n’y en a qu’un à Montréal-Trudeau, vous devrez vous contenter de sa version anglaise. Le ptit train du nord étant en plus en panne, disons que notre 4 ans a trouvé qu’on la faisait aller un peu vite. C’est juste si elle ne nous a pas demandé à un moment donné si nous étions en vacances ou quoi? Nous sommes arrivés au C24 et l’embarquement commençait. Il fallait en plus tenter de se trouver des sièges côte-à côte, chose que nous n’avions réussi à faire de Los Angeles. Finalement, la ptite dame me dit : « Rendez-vous dans l’avion, l’autre ptite dame va vous arranger cela. »
- Oui mais pour ce qui est du démarreur, lui? Ah, forget it!

Le second vol

Dans l’avion, la madame nous a effectivement arrangé cela à la mode. Elle nous a parqués dans une rangée et à mesure que quelqu’un arrivait pour voler un de ces sièges, elle apparaissait comme par magie pour dire : Toi tu t’assis là! Aussi simple que cela. La joie, encore.

Le vol s’est, somme toute, très bien déroulé. Marilou a sagement écouté Shrek the third grace à son magnifique lecteur de DVD portative rose princesse. Ce truc, c’est tout simplement un « must ». Je vais ire comme qu’on dit : « Ça fait la job! » En un rien de temps, nous nous sommes retrouvés au dessus de Montréal qu’on a survolé plus d’une fois d’ailleurs. Assez survolé pour réaliser que le Métropolitain était « jammé ». Ce fut rapidement confirmé. Comble de bonheur, on a même retrouvé toutes nos valises après avoir passé au travers des douanes sans presque attendre.

La fin du trajet

La file aux taxis maintenant. Attente mais très peu. Je crois que le temps d’attente est raccourci dû au fait qu’on est presque arrivé. On embarque tout cela dans le carosse et on part à l’assaut. L’assaut s’est arrêté très rapidement. On était encore sur Côte-de-Liesse quand le trafic a complètement bloqué. Là, le bienheureux chevalier au volant du fameux carosse a commencé à penser qu’il pouvait battre le fameux trafic. Il a perdu et j’ai payé. Je dis « payé » parce que selon mon savant calcul, le compteur a eu le temps de faire au moins 20$ pour une distance d’environ 500 mètres. Et je n’exagère à peine. Vers 19h00, on entrait dans la maison.

Retour à la réalité

Ce matin, nous avons eu la joie de découvrir tout ce que nous avions manqué ici pendant notre absence. Sous la couche de neige apparemment anodine se trouvait de la glace, de la neige, de la croute, d’autre neige. Bref, ce que je croyais être sans histoire nous a pris plus de deux heures de travail acharné. Même une souffleuse n’y serait pas arrivée. Ma blonde m’a même dit qu’à cette étape, je devrais utiliser des mots du genre « TA », « Cr » ou même « Stie » à la limite. Comme j’ai de la classe, en tout cas un ti peu de classe, je vais m’abstenir considérant les jeunes yeux qui pourraient les lire. Coudonc, on es-tu en vacances nous autres ou quoi? Fallait quand même le faire considérant toute la « shnoutte » qu’ils nous prévoient. C’est le retour, quoi! On peut bien travailler un peu pour toutes les beautés qu’on a pu voir là-bas, non? Nous sommes donc prêts à affronter le péril dès demain matin. Après tout, nous aurons 23 heures pour le faire puisqu’on avance l’heure dès dimanche matin. Cré Dobyou va!

J’espère que nos aventures dans le sud ont su vous faire sourire un peu.

Lundi, retour au bureau pour d’autres aventures, mais plus locales celles-là. J’ai hâte d’aller m’y reposer un peu.

Bye là,

Alain

(1) - Traduction libre d’un traducteur tout aussi libre d’une citation qui devait l’être aussi, du moins je le pense puisque ça s’est passé en Amérique et qu’il y a au moins un amendement de la constitution américaine qui précise que c’est essentiel au bon fonctionnement de l’Amérique moyenne et de ses concitoyens tout aussi moyens.

1 commentaire:

Louchia a dit...

Bon retour au pays! J'espere que vous vous etes bien reposes les bras.... parce qu'en plusse, ils en annoncent encore lundi aussi. Je voudrais pas etre a la place de la tite madame de meteomediocre....