C’est l’histoire d’un gars qui détestait l’hiver et la déteste encore, soit dit en passant.
Début novembre 2007
Les cadeaux sont achetés pour cette année et il ne reste plus qu’à attendre l’arrivée de la Noël dans la joie et l’allégresse! Yé , je suis content en joualvert…
Nous avons aussi eu dans la boite aux lettres une publicité de déneigement. Je décide de l’appeler juste pour voir. Je parle au gars et il semble OK. Ma blonde a des doutes mais son prix semble bon et il a l’air honnête. Comme je voyagerai cet hiver, je ne veux surtout pas que Chantal se retrouve prise à ne pas pouvoir sortir de la place si je dois m’absenter lors d’une tempête. De toute façon, on a le temps si on se souvient de l’an passé, hein? Nous décidons donc de se payer une gâterie et de l’essayer.
16 décembre 2007
On n’est pas encore rendu à la joyeuse et très sainte Noël que nous avons déjà eu deux bordées de plus de trente centimètres sur la tête plus quelques autres dite mineures. Heureusement que nous avons pris un contrat de neige. Hier, alors que la tempête faisait rage, je me suis dit : « Tiens, je vais amener la ptite dehors et enlever un peu de neige, ça va donner une chance au gars. » Nous bravons donc ladite tempête courage dans une main et pelle dans l’autre. La ptite adore faire des tours de pelle, surtout quand elle est pleine… de neige! À l’heure du souper, comme le gars n’est pas encore passé ni la gratte de la ville d’ailleurs, je décide de l’appeler question de voir…
- Salut, c’est Alain sur Papineau, lui dis-je d’un ton très enjoué.
- Euh, salut…
- Je me demandais si tu passerais aujourd’hui, toujours avec le même air enjoué.
- Ben là, je me disais que j’étais mieux d’attendre que ça finisse et de le faire seulement une fois.
- OK, je te fais confiance dans ton évaluation de la chose mais tu m’assures que tu seras passé avant mon départ demain matin.
- Oui sans problème, S’il le faut, je travaillerai toute la nuitte.
Il y a donc de l’espoir. La situation me préoccupe un peu parce lors de la précédente tempête, notre ami a vacillé quelque peu et n’a pas fait le travail comme je l’aurais souhaité. Question d’ajustements que je me dis. Il pourra se reprendre. Toujours est-il que je pars pour Gatineau le lundi dans la journée et que je voudrais bien que le tout soit « clairée » pour ne pas que Chantal soit pognée avec le mess.
Un peu plus tard, je vérifie dans la rue et réalise que, au moins, on a eu des nouvelles de nos magnifiques et valeureux cols bleus qui se sont finalement manifestés. Bon, au moins ça de pris, ils n’ont pas décidé de faire un genre de grève de protestation contre l’extinction des maringouins à cause des températures froides imposés à ceux-ci cette année. Je m’en vais donc au dodo avec un drôle d’impression, un genre de goût amer comme qui dirait dans les meilleurs livres de chez Renaud-Bray. Vaut mieux ne pas trop y penser et profiter de Morphée pis de toute sa gang d’ensommeillés parce les dernières nuits furent quelque peu mouvementées ici en raison de la toux de quelques membres de notre très distinguée famille royale. Un sirop miracle semble toutefois agir avec une efficacité légendaire auprès de Sa très sainte majesté la princesse Marilou 1re ce soir.
17 décembre 2007
Vers 05h30, Marilou tousse un peu. Maman se lève et va au sirop. Tout devrait bien aller, n’est-ce pas? Papa n’arrive toutefois pas à se rendormir. Quelle est cette idée qui le tenaille? Il décide de se lever et d’aller voir si le gars est passé pour pelleter. Ça pouvait bien le chicoter parce que le gars n’a pas donné signe de vie. Oh shiit! Changement de programme. Le papa devra donc tenter de se faire un chemin pour réussir à passer le véhicule moteur au travers le banc de neige que m’a laissé au passage le fameux col bleu hier soir au volant de sa magnifique gratte qui a les deux pneus d’en avant tout croche et qui se fait un malin plaisir, j’en suis certain, à laisser sa trace ainsi sur son passage. À ce moment, je ne suis déjà pas très content de la situation mais je tente de me retenir un peu en me rappelant que la pelle peut être un ennemi mortel pour un gars en santé comme moi. Après un moment, je suis un peu essouflé mais ça devrait aller. Au moment où je m’y attends le moins toutefois, après un ptit extra que je donne sur la pelle, il y a comme un petit claquement, pas grand-chose, mais juste assez pour ressentir un pincement. Pas au cœur là! Dans le bas du dos sur la gauche. Bof, que je me dis! Ça devrait passer. À force de travail et de persévérance, j’arrive finalement à me faire un chemin jusqu’à la rue. Je me dis que, de toute façon, le gars devrait passer et finir la job éventuellement. Mon dos me fait un peu mal, mais bon. La job est faite.
Un bon ptit déjeuner constitué d’un jus d’orange et de mes deux toasts au Cheez Whiz et je devrais être sur le piton comme on dit. Je suis toujours un peu fâché après le gars par zemple et je commence à manquer de temps. La ptite est super de bonne humeur et me raconte tout ce qui s’est passé durant sa nuit. C’est quand même incroyable ce qui peut se passer dans cette petite tête là durant une nuit où elle dort. En sortant mes toasts du grille-pain et en tentant d’atteindre le pot de Cheez Whiz en même temps, je m’accroche dans le sirop magique à la gomme balloune de Marilou qui l’a fait si bien dormir. Et c’est soudainement parti! Je le rattrape partiellement mais il rebondit tout de même juste sur le rebord du lavabo pour réussir à éviter ma main gauche qui venait de relâcher le fameux pot de Cheez Whiz, pour se retrouver directement sur le sol de céramique et se détruire en mille morceaux et se répandre un peu partout dans la cuisine autour de mon pied gauche, incapable de faire quoique ce soit pour contrer sa chute. Ça pue de la gomme balloune, hein? On ramasse le tout, mes toasts refroidissent dangereusement et le Cheez Whiz est toujours dans le pot qui lui, n’a pas bronché suite à sa chute sur le comptoir, heureusement. Marilou pose alors mille questions supplémentaires, Chantal tente de se fondre dans le décor parce que son chum n’est à ce moment, plus du monde. Tout ça à cause du gars qui ne s’est pas pointé! Il a d’affaire à me faire une belle job.
Bon, trève de plaisanterie, nous devons partir pour le bureau. On sort de l’entrée sans aucun problème parce que la job partielle fut très bien faite. Je dépose Chantal au métro, ce sera plus simple de même pour aujourd’hui. Je laisse Marilou chez sa gardienne et je poursuis ma route dans ce gâchis qu’est la rue Papineau ce matin. J’ai mal au dos moi là! J’arrive au bureau et je fais mes petites affaires avant de repartir pour Gatineau. Ma collègue Denise me donne toutefois une sorte de drogue pour tenter de calmer mon dos. J’espère ne pas avoir à remplir un petit pot pour des tests antidopage entre temps par contre.
La grand route comme disait nos ailleuls me rend à la fois heureux et nostalgique à la fois. Heureux parce qu’elle me semble pas mal mieux dégagée que pouvait l’être notre circuit urbain. Faut dire que c’était facile à battre! Et nostalgique parce que, rendu à Gatineau, je devrai affronter une séance de magasinage forcée à ce temps-ci de l’année. Comme le monde est plutôt dingue dans ce temps-ci dans les magasins, je préfère éviter de m’y trouver. La semaine dernière, on m’a toutefois appris que je devrais y retourner bien malgré moi. On vient de décider qu’il y aurait un échange de cadeaux au bureau. WOW! Le party aura lieu ce jeudi et le thème pour l’échange est : Ben, il n’y en a pas alors c’est le « free for all » dans ma tête. Dans le email c’était écrit que ça prend un cadeau de 15$ unisexe. Quelqu’un a déjà entendu parler du livre traitant des femmes venant de Mars et les hommes d’Uranus ou je ne sais trop quelle province.
C’est impossible un cadeau unisexe. Il y a de fortes chances que je me retrouve avec un truc avec des chandelles que je vais m’empresser de refiler à ma blonde qui adorera soit dit en passant parce qu’elle est une fille et que pour moi, les chandelles c’est fait pour chercher dans le fond d’un tiroir au moment où le courant lâche en plein match Canadiens-Boston et que c’est 2-2 avec 3 minutes à faire au match. Il n’y a pas moyen de les retrouver et un coup que c’est fait, ça ne me ramène pas la tivi pour voir la fin du match. Bon enfin, je vais tenter de trouver un truc de chandelles pour jeudi dans le centre d’achat en face de l’hotel où je loge ce soir mais ça me rend quand même quelque peu nostalgique et je suis toujours un peu enragé après le gars du déneigement. Avant de partir, j’ai aussi eu une conversation avec ma blonde qui m’a fait comprendre très logiquement que je devrais commencer à regarder pour une souffleuse. Oui oui, l’affaire qui pitch de la neige dans les airs! Le plus drôle c’est que je ne l’ai pas vraiment obstiné. Je dois me faire vieux… un peu. Pas trop par zemple puisque je ne vieillirai qu’après Noël. Je suis encore jeune et je peux me taper sans problème une petite séance de pelletage mais Diantre de Ventre-St-Gré comme le disait si bien mon frère… que j’ai mal dans le dos. Elle a peut-être raison, je regarderai donc pour une souffleuse et je la ramènerai avec moi au village. L’état de la route s’améliore sensiblement à mesure que je progresse sur la magnifique 417. Il n’y a vraiment rien sur cette route!
Après avoir déposé mon nécessaire de cours ainsi que mes effets personnels dans ma chambre, je file vers les magasins que je peux trouver non loin de là! Un Wal-Mart! Excellent, il y a de tout dans ce magasin. Tout, sauf des souffleuses car elles sont en rupture de stock (RS). Qui a inventé cette expression? On a cassé le matériel, quoi! Toujours est-il qu’ils n’en ont plus. Même chose chez Home Depot. Ils en attendent demain. Je reviendrai… peut-être! Je me risque chez mon préféré, Canadian Tire! Pas de chance, après avoir demandé à trois personnes où les trouver j’y arrive mais sans succès puisqu’il ne semble plus y en avoir à part un gentil petit machin électrique qui devrait ne pas se rendre à Noël, selon mon estimation. Rien d’autres en vue pour trouver l’article tant convoité, je me tourne donc vers le défi du cadeau unisexe!
J’arpente donc le mail à la recherche d’un de ces kiosques qui poussent subitement au temps des fêtes au milieu des allées déjà trop encombrées et où on peut retrouver une multitude d’objets inutiles aux alentours de 15$. Je n’en vois pas et la panique commence à s’emparer de ma personne. J’aperçois une boutique « Clair de Lune ». Me semble que quelqu’un m’avait dit que je pourrais trouver quelque chose de pas pire là-dedans. Je me précipite donc. Batinsse, c’est plein de chandelles aromatisées et même à la gomme balloune. Non, ça m’évoque un mauvais souvenir du matin. Je poursuis donc cette recherche pour enfin tomber sur quelque chose d’intéressant que je ne dévoilerai pas puisque quelques-uns des lecteurs assidus de cette chronique font partie de l’échange! Dommage, hein? En résumé, disons que c’est correct comme cadeau et évidemment c’est un peu plus de 15$. J’ai même trouvé le kiosque d’emballage au profit de la Sclérose en plaques. Cadeau emballé et trouvé et bonne cause encouragée! Mais quelle journée finalement.
DERNIÈRE HEURE - DERNIÈRE HEURE - DERNIÈRE HEURE -
J’apprends à l’instant que mon gars de déneigement a déclaré forfait pour la saison. Quelle surprise! Il est supposé nous rembourser. J’ai un peu plus mal dans le dos et je réalise que ça me prend définitivement une souffleuse!
C’était Alain, directement de Gatineau tout près de chez matante Carole qui débarquera seulement demain au village et que je manquerai par le fait même! Je devrais prendre une pause lors de ce joyeux temps des fêtes et vous revenir en très grande forme et rempli de résolutions pour la nouvelle année 2008 qui s’en vient!
Donc :
Joyeux Noël!
Bonne fête Alain!
Bonne fête des saints innocents!
Bonne St-Sylvestre!
Bonne Année!
Ainsi qu’une excellente fête des Rois!
Alain
lundi 17 décembre 2007
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1 commentaire:
Super ! Quelle prose !!
Bon, ceci étant. Me semble me rappeler que tu m'aies légèrement tiré la pipe avec ton "contrat d'neige". Bref, Je compatis, mais pas trop. Juste assez !
Par ailleurs, considérant ton âge avancé et la configuration de ta cour, la souffleuse est une chouette idée. Je t'encourage. Tu devrais la rentabilier dès janvier.. . si la tendance se maintien comme dirait l'autre ou le suivant.
Et le mal de dos ? C'est quoi ?? Es-tu capable d'attacher tes souliers ?
Bref, la suite vite !! Nous salivons nous, ta horde de lecteurs enragés, avides de proses z'et de rires à profusion.
Ciao bro !
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